Une nouvelle campagne de sensibilisation contre le Sida, diffusée par le ministère de la Santé et destinée à la communauté gay, fait beaucoup parler d’elle. Certaines villes ont, d’ailleurs, décidé de l’interdire tandis que Marisol Touraine a saisi la justice pour « censure ».
Une campagne de sensibilisation qui choque
Depuis quelques jours, on peut voir, un peu partout, différentes affiches dont l’objectif est de lutter contre la propagation du virus du Sida. Elles montrent des couples d’hommes ainsi que des phrases présentant diverses situations possibles en lien avec la sexualité. Le slogan de cette campagne est d’ailleurs : « Les situations varient… Les modes de protection aussi ».
Si les photos ne semblent pas déranger outre mesure, les phrases qui les accompagnent font le buzz sur les réseaux sociaux et sont critiquées par certaines associations. « Coup de foudre, coup d’essai, coup d’un soir », « Avec un amant, avec un ami, avec un inconnu » ou encore « s’aimer, s’éclater, s’oublier », voici les mots qui choquent !
En effet, selon certains, ces messages seraient contraires aux bonnes mœurs en incitant à trouver normal que la sexualité puisse être liée à des histoires éphémères.
Des municipalités interdisent la diffusion des affiches
Face à la réaction de certains habitants, notamment des parents pensant que ces messages sont néfastes pour les plus jeunes, des maires ont décidé de retirer les affiches des supports publicitaires. C’est le cas, par exemple, à Aulnay-sous-Bois ou encore à Angers, dont le maire, Christophe Béchu, a fait retirer les affiches à proximité des écoles. Il justifie sa décision en ces termes sur Public Sénat :
« Les affiches parlant d’un coup d’un soir, d’un moment avec un inconnu d’une nuit, etc., ça ne relève pas d’une logique de prévention au sens classique et ça participe notamment pour les enfants, et en particulier pour eux […] à une forme de trouble sur l’espace public ».
Le ministère de la Santé saisit la justice !
Mais ces arguments ne sont pas du goût de tout le monde, c’est le cas de Christian Andréo, directeur général délégué de l’association AIDES, qui témoigne dans Têtu en soulignant : « […]ces affiches de prévention sont plutôt prudes et on voit des publicités bien plus choquantes, pour des voitures ou des parfums, dans lesquelles on pourrait discuter de la représentation des femmes, par exemple ».
De son côté, le ministère de la Santé réagit également vivement puisque Marisol Touraine vient d’annoncer avoir saisi la justice après la censure décidée par les différents maires. Elle défend, d’ailleurs, cette campagne sur Tweeter en indiquant : « Quelques-uns refusent de voir 2 hommes ensemble, veulent censurer cette campagne ? Partagez-la ! Vos RT sont la + belle réponse ».
Quelle indescence ….