La Cop 22, dont le rôle a été de trouver des solutions afin d’appliquer l'accord de Paris signé l’année dernière, vient de se terminer. Au cœur des débats de la conférence de Marrakech, la santé et les enjeux climatiques.
La Cop 22 à Marrakech
La Cop 22, dite conférence de Marrakech, a comme les éditions précédentes été organisée afin de débattre autour des problèmes liés au réchauffement climatique. Elle a eu lieu à Marrakech, du 7 au 18 novembre 2016, et avait pour but de trouver des moyens d’appliquer les décisions prises lors de la Cop 21, qui s’est tenue à Paris.
En effet, lors du rendez-vous dans la capitale française, en décembre dernier, 195 pays ont adopté le premier accord mondial concernant le climat. Ce traité a pour but de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 °C. Il reste néanmoins à mettre en place rapidement cet accord afin d’atteindre les objectifs.
Un réchauffement climatique dangereux
Actuellement, le GIEC (Groupe Intergouvernemental des Experts en Climat), organe de référence dont les rapports servent de base de travail lors des Cop, rappelle que le réchauffement climatique est bien un phénomène résultant de l’activité humaine.
Dans son dernier rapport de 2013, le GIEC indique que : « Au cours des 10 dernières années, la calotte glaciaire au Groenland a diminué de 215 milliards de tonnes par an. Depuis 1979, la surface de la banquise arctique diminue de 3,5 à 4,1% par décennie ». En outre, les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère sont très inquiétantes.
Conséquences directes de ce réchauffement climatique : les régions humides reçoivent plus de précipitations alors que les régions sèches en reçoivent moins. Et ces bouleversements climatiques entraînent de nombreux effets négatifs pour la santé humaine.
La santé au cœur des changements climatiques
Peu avant le début de la conférence de Marrakech, l’organisation mondiale de la Santé (OMS) a, d’ailleurs, rappelé l’importance des enjeux liés au réchauffement climatique et à la santé humaine.
Ainsi, l’OMS souligne que : « Sans la mise en place de mesures adéquates d’atténuation et de réduction pour lutter contre le changement climatique, la santé publique mondiale affrontera des risques inacceptables ».
Il est, d’ailleurs, déjà possible de voir les conséquences des modifications climatiques qui entraînent un haut niveau de pollution dans l’air coupable de 7 millions de morts dans le monde, chaque année. L’OMS prédit également qu’entre 2030 et 2050 : « Le changement climatique entraînera environ 250 000 décès de plus dus à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress lié à la chaleur ».
Plus de moyens financiers !
Mais pour arriver à atteindre tous les objectifs pour diminuer l’augmentation des températures et gérer ses conséquences sur la santé humaine, le seul mort d’ordre est de trouver des moyens financiers.
L’OMS le rappelle, il faut investir plus d’argent : « pour faire en sorte que la santé soit reconnue comme une priorité dans les financements climat et pour intégrer les considérations climatiques dans les mécanismes de financement nationaux et internationaux de la santé ».
Ce message sera-t-il entendu ? Il semble, en tout cas, que les promesses des États concernés aillent dans ce sens. En effet, au moment de clôturer la Cop 22, les chefs d’État réunis ont rédigé une proclamation dans laquelle ils appellent : « […]à l'engagement politique maximal pour lutter contre le changement climatique ». Ils réaffirment également l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars, chaque année, pour les pays en voie de développement d'ici 2020. Reste à mettre en place rapidement des actions concrètes afin que ces promesses ne restent pas lettre morte !