La santé publique reste un sujet important dans le budget du gouvernement français. Malgré les coupures de budget et l'austérité que doit s'imposer l'Etat en ce temps de crise, François Hollande, président de la République, a réaffirmé ce mardi 2 juillet 2013 que la santé est une priorité dans l'allocation des fonds et la gestion des dépenses publiques.
En déplacement à Lorient, pour inaugurer le nouvel hôpital du CHBS (Centre Hospitalier Bretagne Sud), le président de la République s'est voulu rassurant concernant le budget alloué par l'Etat aux questions de santé et en particulier aux hôpitaux. Un message bien accueillit alors que le déficit de la Sécurité Sociale en 2012 a été moins important que prévu.
Les dépenses de santé de l'Etat au-dessus de l'inflation
François Hollande, lors de cette intervention adressée au personnel hospitalier de ce nouvel hôpital du Morbihan, n'a pas nié que les dépenses de l'Etat devaient être réduite. C'est d'ailleurs là l'objectif premier du gouvernement ce qui inquiète les travailleurs du secteur public et, notamment, du secteur des soins et de la santé.
La Sécurité Sociale a enregistré, rappelons-le, un déficit budgétaire de 13,3 milliards d'euros en 2012. Mais dès le début de l'année, le gouvernement Ayrault s'est voulu confiant et a déclaré que grâce à quelque 5 milliards d'euros de recettes en plus, le déficit de la Sécurité Sociale pour 2013 ne devrait atteindre que 11,4 milliards d'euros.
Cette baisse dans le déficit budgétaire est sans doute ce qui a permis à François Hollande d'annoncer au personnel hospitalier une bonne nouvelle. Le gouvernement a décidé que l'objectif national d'évolution des dépenses d'assurance maladie (Ondam) sera de +2,7 % en 2013.
Un taux supérieur à l'inflation, donc, qui montre à quel point l'Etat considère le secteur de la santé comme une véritable priorité dan la gestion du de son budget.
Des économies sans renoncer aux soins
S'il est conscient que des économies même dans le secteur de la santé sont à faire afin de réduire le déficit budgétaire de l'Etat et de l'assurance maladie, François Hollande estime que le « rationnement » n'est pas la meilleure des réponses que l'on peut prévoir. Au contraire, l'action doit surtout se concentrer sur d'autres points plus stratégiques.
« Une meilleure organisation », « assurer les justes soins » et rechercher les « dysfonctionnements » sont autant d'axes vers lesquels les actions du gouvernement et, surtout, celles des hôpitaux et du personnel hospitalier doivent se tourner car ce sont autant de points cruciaux qui font perdre de l'argent inutilement.
De même, toujours dans cette optique, des investissements sont nécessaires, pour le président de la République, en particulier dans l'équipement et la rénovation des structures hospitalières. L'amélioration de ces points précis devrait permettre non seulement des économies sur le long terme, mais aussi de meilleurs soins.
45 milliards d'investissements dans les hôpitaux
En mars dernier, la ministre des Affaires Sociales et de la Santé Marisol Touraine avait annoncé que l'Etat aurait investi 45 milliards d'euros dans la rénovation des hôpitaux, en particulier dans les zones et les structures considérées comme prioritaires. Lors de sa visite en Bretagne, François Hollande a réaffirmé cet engagement de l'Etat. Pour lui, « l'économie de la santé fait partie des priorités pour la croissance de demain ».
A ces investissements, il faut ajouter que la Banque Européenne devrait allouer 1 milliard d'euros disponibles pour financer des travaux ou encore des équipements pour les hôpitaux. Un financement qui devrait aussi bénéficier aux hôpitaux français.
Le service public hospitalier félicité par le Président
François Hollande n'a cessé de faire l'éloge du service public hospitalier français qu'il considère comme un exemple, en particulier puisque les hôpitaux ne sont pas vus comme des entreprises et ne sont donc pas voués à engrangé des bénéfices et de l'argent mais bien à rendre un service à la communauté. Un service qui est, d'ailleurs, un besoin « parce qu'on ne peut pas refuser les personnes qui se présentent dans les hôpitaux ou vont chez le médecin » a expliqué le président de la République.
Le travail de la communauté médical est reconnu comme difficile et plusieurs mesures devraient être prises en ce sens par le gouvernement. En effet, le président de la République a en projet un décret visant les commissions médicales d'établissement desquelles il désire réinstaurer l'importance.
Une initiative qui fait la paire avec l'action de Marisol Touraine désirant que le personnel des hôpitaux puisse conclure des Clact (Contrats locaux d'amélioration des conditions de travail) dont le financement devrait être assuré par un fonds spécialement dédié.