Le gouvernement souhaite mettre en place un numéro de téléphone unique pour tout ce qui concerne la santé : le 113. Mais cette nouvelle organisation ne semble pas convenir aux médecins libéraux.
Service d’Accès aux soins et 113
Dans l’optique de désengorger les urgences, le gouvernement veut mettre en place un nouveau dispositif le Service d’Accès aux soins (SAS). Avec un coût de 340 millions, le SAS, dont l’un des projets phare est le numéro santé unique 113, doit permettre de mieux orienter les patients afin de n’accueillir aux urgences que ceux qui en ont vraiment besoin.
Mais ce numéro de téléphone unique ne fait pas l’unanimité, notamment chez les médecins libéraux qui ne s’y retrouvent pas. Ils n’ont pas l’impression que le 113 va changer la situation des urgences puisqu’il ne s’appuie pas ou peu sur la médecine de ville.
Le 113 : « une occasion ratée »
C’est d’ailleurs ce que les syndicats des médecins libéraux ont signalé dans un communiqué de presse commun signé par la CSMF, MG France, la FMF et le SML. On peut y lire que le 113 est : « […]une occasion ratée de s’appuyer sur la médecine de ville, alors que la ministre de la santé souhaite une collaboration renforcée entre ville et hôpital. »
En effet, ce numéro unique est, selon les syndicats, trop centré sur l’hôpital et il n’apporte pas de réponse aux problèmes d’engorgement des urgences : « Ce numéro n’est en fait que le 15 sous un nouvel habillage. »
Les syndicats proposent donc une autre solution qui permettrait de mieux inclure la médecine de ville dans le dispositif du Service d’Accès aux soins. Ils indiquent : « Il importe à cette fin de créer une filière spécifique aux soins de ville, distincte des urgences médicales, connue de la population et s’appuyant pour cela sur un numéro spécifique, le 116 117, déjà inscrit dans la loi ».