Selon les recherches de l’Inserm, 10 à 25 % des cas d’infertilité ne trouvent pas d’explication après examen clinique. Une situation qui incite les scientifiques à poursuivre leurs recherches pour mieux comprendre les causes de ce problème et y remédier.
L’infertilité : des facteurs multiples chez les femmes et les hommes
« Environ 14 % des femmes consulteront un médecin pour infertilité pendant leur vie reproductive » selon une étude citée par l’Inserm. Ce phénomène que l’on définit par : « l’absence de grossesse malgré des rapports sexuels non protégés pendant une période d’au moins 12 mois », est dû à de nombreuses causes qui touchent aussi bien les hommes que les femmes.
On peut, par exemple, citer chez la femme : le syndrome des ovaires polykystiques, l’insuffisance ovarienne, la sténose tubaire bilatérale, des anomalies utérines ou encore l’endométriose. Chez l’homme, on peut parler de problèmes comme l’azoospermie, l’oligospermie, la tératospermie ou encore des dysfonctions sexuelles. Il existe également des causes d’infertilité communes comme les pathologies hypothalamo-hypophysaires, certains traitements, le poids, les facteurs environnementaux ou psychiques.
Des traitements efficaces pour lutter contre l’infertilité
L’Inserm souligne qu’en France : « en 2016, 6,9 % des femmes ayant eu un enfant ont eu recours à un traitement de l’infertilité, contre 5,7 % en 2010. » Cette augmentation est due, en partie, à une plus grande : « médiatisation des sujets sur l’infertilité qui a fait tomber des tabous, et peut-être du recours plus rapide à la procréation médicament assistée en l’absence de grossesse au bout de quelques mois ».
Les traitements actuels se montrent efficaces et sont variés permettant ainsi de s’adapter aux différents problèmes rencontrés par les couples. On peut citer, par exemple, les traitements hormonaux, la procréation médicalement assistée (PMA), la fécondation in vitro…
La recherche poursuit ses efforts concernant l’infertilité
Malgré cette connaissance des troubles pouvant être à l’origine de l’infertilité et les traitements qui existent, un quart des cas ne sont toujours pas expliqués par la science qui poursuit donc ses recherches sur la question.
Ainsi, l’Inserm indique : « Dans 10 à 25 %, elle est non attribuable à un défaut spécifique d’un des deux sexes : aucune origine n’est retrouvée après un examen clinique des deux partenaires, un bilan hormonal de la femme, l’évaluation de la perméabilité́ de ses trompes (les conduits qui relient chaque ovaire à l’utérus ne sont pas obstrués) et un spermogramme de son partenaire. »
Les scientifiques, en France et à travers le monde, poursuivent donc leurs travaux en se penchant notamment sur les aspects génétiques et sur les facteurs environnementaux. Des travaux difficiles à mener : « en raison de la nécessité de prendre en compte les multi-expositions des individus à l’ensemble des agents environnementaux (pollution atmosphérique, perturbateurs endocriniens, prises de médicaments, ondes électromagnétiques…). »