Le Haut Conseil de la Santé Publique vient de publier un avis en faveur du système 5-C qui permet de mieux informer les consommateurs sur les produits alimentaires qu’ils achètent.
À quoi sert le système 5-C ?
Après avoir testé différentes possibilités et s’être fondé sur des études scientifiques, mais également sur le rapport de l'Anses sur le score nutritionnel de la Food Standard Agency (FSA), le Haut Conseil de la Santé Publique a opté pour le système 5-C pour mieux informer le public sur ce qu’il consomme. Cette nouveauté doit répondre aux objectifs du Programme national nutrition santé (PNNS) pour mettre en place un moyen d’information nutritionnelle synthétique sur les produits alimentaires.
Ce système se base sur l’utilisation de 5 couleurs qui s’appuient sur les scores nutritionnels de la FSA. Ainsi, on comprendra plus facilement ce que contient chaque aliment industriel et transformé d’un simple coup d’œil. Aliments sucrés, trop gras ou ayant, au contraire, un bon apport nutritionnel seront ainsi indentifiables grâce à la couleur qu’ils porteront.
C’est donc un moyen de mieux informer les consommateurs qui, aujourd’hui, doivent souvent se référer aux tableaux de valeurs nutritionnelles peu clairs contenus sur les emballages ou qui pensent que la qualité nutritionnelle est fonction du prix.
Accompagner le public pour mieux comprendre les 5 couleurs
Il reste maintenant à mettre en place ce système, mais pas seulement. Il faut, en effet, communiquer et permettre aux consommateurs de mieux le comprendre pour que chacun puisse faire ses courses en étant précisément informé sur ce qu’il achète.
Le Haut Conseil de la Santé Publique préconise donc, par exemple : « De développer une stratégie d’accompagnement et d’information du public ainsi que des professionnels de santé et d’éducation » mais également « d’intégrer l’apprentissage de ce système d’information nutritionnelle dans le parcours éducatif de santé en milieu scolaire ».
La communication sur ce nouveau moyen d’information nutritionnelle, qui se veut pérenne, passera donc par les adultes mais également par l’apprentissage des nouvelles générations. Ces dernières sauront donc, dès le plus jeune âge, identifier un produit sain d’un produit trop gras ou trop sucré.
5 couleurs qui ne répondent pas à toutes les questions
Pourtant, certaines questions se posent concernant ce système un peu trop réducteur. En effet, un produit sain peut facilement devenir mauvais pour la santé s’il est consommé sans modération. De même, un produit un peu trop sucré ou gras peut tout à fait être correctement assimilé par l’organisme s’il est consommé peu régulièrement ou en petite quantité.
L’éducation à la nutrition ne devrait-elle donc pas passer par une meilleure connaissance des aliments eux-mêmes, mais également par une meilleure gestion des quantités et des apports nutritionnels utiles au quotidien ? Une question qui reste en suspens et qui ne trouvera pas sa réponse grâce au système 5-C.