Le pays asiatique est en proie à une véritable dépendance à grande échelle de sa population envers les drogues dures. Parmi celles-ci, la méthamphétamine est largement la plus utilisée puisque la moitié de la population en consommerait régulièrement selon une étude universitaire menée sur le territoire nord-coréen.
La Corée du Nord et la drogue, une histoire ancienne
Les autorités coréennes ont toujours été confrontées à l'utilisation de la drogue parmi leur population. Mais le type de drogue a évolué avec le temps. Dans les années 1990 c'était l'opium qui était très utilisé sous le régime de Kim Jong Il, que ce soit par la population ou par les riches dirigeants du pays.
Mais les choses ont évolué et si les drogues douces telles que la marijuana continuent d'être utilisées régulièrement par la population, depuis les années 2000 c'est la méthamphétamine qui est en vogue. Et quel que soit le milieu social, la consommation est élevée.
Au départ réservée à une élite sociale et surtout économique, la « meth » s'est popularisée vers la fin des années 2010 devenant accessible aux ouvriers et aux marchands de rue. Puis, dernièrement, ce sont les étudiants et les jeunes en général qui ont commencé à la consommer.
Une véritable épidémie de méthamphétamine
La situation est, d'après la dernière étude publiée dans la revue North Korea Review, trs préoccupante. Près de 50 % de la population nord-coréenne consomme régulièrement des « cristaux », autre nom pour la méthamphétamine.
D'après le chercheur qui a mené cette enquête, Kim Seok-hyang, il n'y aurait pas un seul nord-coréen qui n'a pas essayé cette drogue dure. Plusieurs fois, même. Et s'il s'agit probablement d'une exagération de la situation actuelle, le problème de la drogue en Corée du Nord a atteint le stade de véritable épidémie.
Une des causes de cette épidémie est la désinformation que subissent les Nord-coréens concernant la méthamphétamine. Nombre de réfugiés nord-coréens nient que les « cristaux » soient une drogue addictive et de laquelle on est rapidement dépendants. Ils sont convaincus que trois jours de sommeil suffisent à arrêter.
Pourtant, l'addiction est prouvée scientifiquement et par les faits puisque de nombreux Nord-coréens réfugiés en Corée du Sud n'arrivent pas à se défaire de leur dépendance à la méthamphétamine, causant ainsi un problème de santé publique en Corée du Sud.
Une utilisation médicale fausse et dangereuse chez les Nord-coréens
La méthamphétamine est utilisée non seulement par la population mais aussi par le régime qui en fourni à ses soldats en période de guerre comme stimulant. L'utilisation la plus inquiétante reste toutefois l’utilisation pour des raisons médicales.
La population l'utilise, par exemple, pour soigner le mal de dos ou encore pour récupérer après une crise cardiaque. Ce type d'utilisation, médicale, est complètement erronée et est loin d'être une solution. Mais avec un système de santé et des services de santé très limités dans le pays, la population, pauvre, fait avec ce qu'elle a.