Le scandale du Furosémide du laboratoire Téva, qui s'est finalement conclu par un non-lieu et la découverte qu'il s'agissait d'une erreur de la patiente, a montré néanmoins qu'il y a un véritable problème lié au respect des ordonnances chez les personnes âgées.
Un patient sur deux ne respecte pas ce que lui dit le médecin
De par leur ^^age avancé et le nombre de médicaments toujours croissant qu'ils doivent prendre quotidiennement, les personnes âgées sont confrontées à un risque particulier : celui de ne pas respecter la prescription médicale.
Que ce soit par oubli ou par mauvaise volonté, le risque potentiel d'effets indésirables pouvant même conduire à la mort est réel et ce risque ne cessera d'augmenter avec l’augmentation de la population âgée en France. Or, les personnes âgées prennent en moyenne 4,5 médicaments par jour d'après les derniers chiffres du LEEM.
La seule manière de palier le problème est la prévention et la prise en charge de l'explication non seulement de l'intérêt de suivre les prescriptions médicales mais aussi l'explication d'une manière efficace et sûre de suivre un traitement donné. Le pilulier, par exemple, très utilisé par les personnes âgées est souvent remis en cause car ce sont elles-mêmes qui le préparent et elles peuvent faire des erreurs.
Mais ce qui ressort aussi c'est qu'il faut également mieux expliquer les raisons d'un traitement à cette population car, selon les dernières études, c'est souvent par non adhésion avec le médecin et par incompréhension que les personnes âgées ne suivent pas leur traitement à la lettre. Or, selon une étude américaine, entre 40 % et 80% des informations données au patient par le médecin lors d'une consultation sont oubliées, et ce quel que soit l'âge du patient.
Une meilleure explication et un meilleur accompagnement sont donc les clés pour tenter de combler ce problème qui peut devenir, dans les années à venir, un véritable problème de santé publique de grande envergure.