Alors que la 5G arrive en Europe et en France, en 2020, et qu’elle deviendra très rapidement la nouvelle norme, certaines personnes s’inquiètent de ses conséquences sur la santé. Qu’en est-il réellement ?
La 5G relance le débat sur l’éventuelle nocivité des ondes
Depuis de nombreuses années déjà, des ONG lancent des alertes sur la question des ondes arguant qu’elles peuvent être dangereuses pour la santé. L’hypersensibilité aux ondes n’est d’ailleurs pas un phénomène nouveau, même s’il est réfuté par certains professionnels de santé. Face aux doutes, l’Organisation mondiale de la Santé a donc pris ses précautions. Elle a déclaré, dès 2011, que les ondes électromagnétiques peuvent être cancérigènes.
Et ce sujet, qui est au cœur de nombreux débats entre les associations de défense des malades, les scientifiques, et même la justice, est donc relancé avec l’arrivée de la 5G, en France.
Et comme la 4G ou encore le compteur Linky, la 5G est montrée du doigt comme un élément pouvant générer des ondes nocives pour la santé. Mais une partie des chercheurs met un frein aux allégations des ONG en soulignant le côté non-dangereux de ces ondes. Pour autant, la discussion est loin d’être close…
Des experts chargés d’étudier la 5G et ses conséquences
Pour pouvoir trancher cette question, il est nécessaire d’avoir des résultats d’études fiables, ce qui n’est pas le cas. Effectivement, les données des études scientifiques concernant cette technologie et la santé sont encore peu nombreuses comme le souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). L’organisme précise : « Le travail d’identification des publications a mis en évidence un manque important, voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences considérées » (autour de 26 GHz). Un travail mené par des experts scientifiques doit donc être réalisé, en 2021, pour pallier ce manque d’informations.
En attendant, pas de principe de précaution, la technologie 5G sera bien déployée, en 2020. L’Anses souligne donc : « la nécessité d’obtenir le maximum d’informations de la part des industriels impliqués afin d’estimer au mieux les scénarios d’exposition et d’anticiper les éventuels risques pour les populations. »