L’UFC-Que Choisir montre du doigt 87 additifs alimentaires autorisés qui semblent être dangereux pour la santé. L’Association nationale des industries alimentaires, quant à elle, est en désaccord avec les conclusions de cette étude.
Additifs alimentaires : dangereux ou pas ?
L’UFC-Que Choisir a effectué une compilation de différentes études de l’Agence européenne de sécurité des aliments (AESA), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Ce travail lui a permis de classer les additifs alimentaires autorisés des plus acceptables en matière de santé jusqu’à ceux qu’il faut éviter.
Et selon cette compilation, un quart des additifs alimentaires sont à risque malgré le fait qu’ils possèdent des autorisations et qu’ils sont utilisés dans de nombreux types d’aliments. UFC-Que Choisir précise : « Sur les plus de 300 additifs autorisés, nos travaux montrent que 87 d’entre eux sont à éviter ou peu recommandables, soit plus du quart ». De plus, l’organisme souligne : « L’exposition quotidienne pendant des années à ces molécules accroît encore les risques. Or ils sont massivement utilisés dans les produits alimentaires industriels, y compris ceux de grandes marques ».
Pour L’UFC-Que Choisir, il est nécessaire que les instances européennes fassent preuve de plus de sérieux lorsqu’elles évaluent les produits contenant des additifs. En effet, l’association indique que l’évaluation : « consiste généralement en une simple relecture d’études fournies par les fabricants d’additifs eux-mêmes ».
Mais ce n’est pas l’avis de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) qui pense que ces différents additifs alimentaires ne sont pas dangereux pour la santé. Au contraire, ils sont utilisés pour : « garantir la qualité des aliments, et notamment leur qualité sanitaire et la bonne stabilité des produits ». Évalués par les agences sanitaires et autorisés par les pouvoirs publics, ils seraient donc, pour l’Ania, sans danger pour la santé.
Un débat qui peut être tranché si les autorités mettent en place la demande de l’UFC-Que Choisir en réalisant une évaluation : « réellement indépendante de la dangerosité des additifs ».