De plus en plus de patientes souffrent des effets secondaires de l’épilation au laser ou à la lumière pulsée (IPL). Taches brunes ou blanches, brûlures, cicatrices… Et si vos économies sur l’épilation se retrouvaient dépensées chez le dermato ?
L’épilation laser, c’est une petite révolution esthétique survenue il y a sept ans dans le monde entier. Aujourd’hui, de nombreux sites regorgent d’appareils d’épilation laser ou d’offres chez l’esthéticienne allant de petits prix louches à plusieurs milliers d’euros. C’est bien sûr vers la première option que se tournent la plupart des femmes, désireuses de faire des économies en frais esthétiques.
Pas de réelle formation à la photoépilation
Les médecins croisent fréquemment des femmes victimes des effets secondaires de ces appareils en vogue. Les différentes traces cutanées, réversibles ou non, plus ou moins graves selon le cas, peuvent avoir plusieurs explications : un laser trop près de la peau ou trop puissant tenu par une esthéticienne trop inexpérimentée pour s’en rendre compte, une hygiène douteuse des locaux où l’épilation a été effectuée…
Le Dr Barolet témoigne pour lapresse.ca : «Il n'y a pas de réglementation pour l'achat et l'utilisation du laser et de l'IPL. La formation est désuète. C'est une aberration». En effet, la photoépilation ne bénéficie aujourd’hui d’aucune réelle formation de plus de 60h. Celle mise en place par le Comité sectoriel de la main-d’œuvre des services de soins personnels n’est suivie que par une minorité des esthéticiennes, et sûrement pas par toutes celles utilisant cette technologie sur leurs patientes.
De graves conséquences pour les patientes
Les conséquences de l’ignorance des esthéticiennes en matière de dermatologie peuvent alors avoir de graves conséquences sur la santé des femmes qui passent entre leurs mains. «Si une esthéticienne peu expérimentée croit traiter de la couperose avec l'IPL, mais que la rougeur est finalement signe que la patiente a le lupus, c'est dangereux, illustre-t-il. On peut également confondre un mélanome avec une tache brune et enterrer un cancer. On enlève la partie visible, mais le cancer continue de proliférer.» explique le Dr Barolet.
Au final, après avoir déboursé quelques centaines d’euros chez votre esthéticienne pour mettre votre santé en danger, ce sont quelques centaines d’autres que vous mettrez dans le portefeuille de votre dermatologue.