Les problèmes liés à l’anxiété sont nombreux et sont souvent difficiles à déceler en tant que tels, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes. Pourtant, cela peut conduire à des périodes de dépression qui mettent en danger la santé et la vie sociale de ceux qui en souffrent. Une nouvelle étude tend à montrer qu’on peut déceler un risque d’anxiété des le plus jeune âge.
Mal au ventre à l’enfance : le premier symptôme de l’anxiété
Il arrive fréquemment que les enfants aient des douleurs abdominales récurrentes, douleurs qu’il n’est pas possible de faire correspondre à une quelconque maladie d’ordre physique. Ce serait là le premier signe d’un risque accru d’anxiété à l’adolescence et l’âge adulte. Il ne faut donc pas sous-estimer ces douleurs d’enfance.
C’est ce qu’a prouvé une nouvelle étude menée par des chercheurs du département de pédopsychiatrie de la Vanderbilt University de Nashville, dans le Tennessee. Ils ont mis en évidence une corrélation très forte entre les douleurs abdominales chroniques de l’enfance et les risques de souffrir d’anxiété à l’adolescence.
Pour ce faire, ils ont suivi 332 enfants à qui il a été diagnostiqué des douleurs abdominales chroniques sans que celles-ci ne puisse être liées à une quelconque maladie physique. Ils les ont comparé à 147 enfants qui ne souffraient pas de ces douleurs. Entre l’adolescence et l’âge adulte, les différences ont été nettement mises en évidence.
Un risque accru de dépression chez les adolescents
En comparant les deux populations à l’âge adulte, les chercheurs ont pu observer que la moitié des enfants souffrant de douleurs abdominales chroniques ont développé des problèmes d’anxiété. Le groupe des enfants qui n’avaient pas mal au ventre ne comptait, à l’âge adulte, que 20% de personnes touchées par ce type de problèmes.
Mais ce qui est pire c’est au niveau de la dépression. Entre l’adolescence et l’âge adulte, elle touche 40% des enfants ayant souffert de mal au ventre chronique, contre 16% des enfants n’ayant pas eu de douleurs abdominales.
Publiée lundi 12 août dans la revue Pediatrics, cette étude révèle un possible axe de recherche pour le dépistage de la dépression. Les résultats suggèrent qu’il faut suivre de manière plus importante les enfants ayant des douleurs abdominales chroniques.
Un traitement contre les douleurs abdominales chroniques
Les douleurs abdominales chroniques touchent entre 8% et 25% des enfants mais peuvent être soignées. Etant donné que le problème est un problème d’origine psychique, il n’y a pas réellement de médicament pour les soigner et le travail est un travail de longue haleine.
Les enfants qui souffrent de ces douleurs ont tendance, logiquement, à rester à la maison ce qui entraîne un absentéisme fort et un manque de socialisation. Il faut que l’enfant apprenne à comprendre et à maîtriser sa douleur afin de pouvoir participer à des activités malgré elle.
Si l’étude met en évidence une relation entre douleurs abdominales et anxiété, le professeur Miranda von Tilburg de l’université de Caroline du Nord met l’accent sur le fait que le message à tirer de cette étude est essentiellement qu’il ne faut pas avoir peur de demander l’aide et l’avis d’un psychologie si l’enfant a des douleurs abdominales chroniques.
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