Cellectis, société de biotechnologie française, a annoncé le 26 septembre 2013 la création d'une banque de cellules souches. Prélever un bout de peau tant que l'on est sain pour le transformer en cellule souche, telle est l'offre de cette entreprise.
Se soigner à l'aide de ses propres cellules, une offre tentante mais illégale
Aujourd'hui, la science permet de reprogrammer des cellules ouches en cellules du foie, du cœur ou encore du sang. Néanmoins, rien n'indique pour le moment que ces cellules, une fois greffées, puissent soigner un organe malade. L'offre de la société Cellectis repose sur un pari, l'espoir que la médecine progresse suffisamment d'ici quelques années pour que l'on puisse se soigner à partir du prélèvement de ses propres cellules, transformées en cellules souches.
Un prélèvement de 3 millimètres de peau pour soigner son cœur ou son foie ? L'offre est tentante, mais ce soin a un prix. Cellectis propose de prélever des cellules et de les conserver pour être guéri, si besoin est, par une greffe de ses propres cellules pour 60 000 $.
En plus de son prix, cette assurance sur l'avenir, si elle peut séduire, est hors la loi. En France, le prélèvement pour soi-même est interdit, de même s'il n'a pas d'indication thérapeutique immédiate. L'offre de Cellectis reste donc pour l'instant à l'état de projet, puisqu'il est impossible de monter une biobanque en France.