Les médicaments génériques ont déjà prouvé qu'ils aidaient à reboucher le fameux trou de la Sécu. L'agence du médicament a ainsi décidé de s'attaquer au 5ème médicament de marque le plus remboursé par l'Assurance Maladie : le Doliprane.
Dafalgan, Doliprane, Efferalgan, des noms connus de tous qui sont devenus, depuis une trentaine d'années de commercialisation, le réflexe des Français contre les maux de tête, douleurs diverses et fièvres légères. En pharmacie, c'est l'un des derniers cas de médicament de marque qui ne peut être substitué par son équivalent générique directement par le pharmacien, sans avis du patient.
L'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a constitué un répertoire mis à jour régulièrement d'équivalents génériques pour les médicaments de marque : les pharmaciens sont ainsi autorisés à les remplacer lors d'une vente, sur ordonnance ou non. Exception faite d'une mention manuscrite du médecin indiquant « non substituable ». Les génériques étant souvent moins chers que les médicaments de marque, ils permettent de réduire les frais de remboursement engendrés par une prescription. À grande échelle, cela a permis à la Sécurité Sociale d'économiser un demi-milliard d'euros chaque année depuis la généralisation des médicaments génériques lors du vote de la loi de financement de la Sécurité Sociale, le 23 Décembre 1998.
Une exception à gros budget
L'ANSM a lancé début décembre la procédure d'inscription des spécialités à base de paracétamol au répertoire des génériques. La demande avait été faite par l'Autorité de la concurrence qui avait remarqué l'exception accordée au paracétamol, cas unique en Europe. Pour le moment, cela ne concernera que les comprimés de 500 mg et 1000 mg, et non les sirops et suppositoires.
Qu'il n'y ait pas substitution pour les produits à base de paracétamol est d'autant plus étonnant que ces médicaments sont les plus vendus en France. Sanofi (Doliprane) et Bristol Myers Squibb (Dafalgan et Efferalgan) se partagent ainsi un marché colossal avec très peu de concurrence.
L'explication de ce cas unique, comme l'explique Le Figaro, résiderait dans la perte possible d'emplois dans la région du Calvados si le Doliprane était enregistré au répertoire des médicaments génériques. Sa production représente en effet 95 % de l'activité de l'usine de Aventis Pharma située à Lisieux. La baisse de revenus de cette usine aurait eu de graves conséquences sur l'économie locale.
Les spécialités au paracétamol ne furent donc pas immédiatement inscrites au répertoire des génériques mais le prix de vente du médicament fut abaissé. Il reste cependant toujours plus cher que dans d'autres pays Européens.
Problème : j”ai très peur que, s”il est approuvé, l”accord de libre échange UE – CANADA et demain UE-USA permette aux grands labo pharmaceutiques canadiens ou américains via un système d’arbitrage copié sur le modèle “tapie” de réclamer des sommes considérables aux Etats, pour cause de profits potentiels perdus, dans un cas comme celui-ci.rnrnPosez la question à l’Elysée et à Matignon, à la Santé, à l’écologie, au travail, au commerce extérieur, aux affaires étrangères : tout le monde se défile.rnrnExigez une réponse claire. Si c’est : « pas du tout, il n’y a aucun risque », ils n’hésiteront pas à vous répondre.rnrnPour mieux comprendre les enjeux rendez-vous sur : http://www.pauvrete-politique.com, et découvrez une proposition en trois points pour sortir honorablement de ce bourbier dans lequel la Commission Européenne nous entraîne avec l”assentiment des Chefs d”Etats. rnrnBertrand de Kermelrn
Hello. And Bye.