Dès cet été, finie la pause clope dans les parcs et aires de jeux de Lyon. Une mesure initiée par la Ligue contre le cancer et la municipalité, qui devrait être testée un an durant. Une mesure plébiscitée par les Français.
Tabac : La ville de Lyon part en croisade
La lutte contre le tabagisme s’intensifie dans la région lyonnaise. Dès le mois de juillet, finie la cigarette dans les aires de jeux des pars de Chambovet, la Tête d’Or, Gerland, Clos-Layat, Sergent Blandan, et dans celle du Vallon. Demain, mecredi 24 juin, le docteur Peschaud, président du comité départemental du Rhône de la Ligue contre le Cancer et M. Giordano, adjoint au maire, signent la convention « Espaces Enfant sans tabac ». Pour l’instant, la ville teste pour un an cette expérimentation, puis l’étendra ou non par la suite.
Avec cette nouvelle mesure anti-tabac, Lyon rejoint d’autres grandes villes comme Strasbourg où il est interdit de fumer dans près d’une centaine d’aires de jeux et Bordeaux qui bannit la cigarette aux abords de 70 aires et parcs de la ville. Ce label, développé par la Ligue contre le cancer en partenariat avec les municipalités, existe dans 218 endroits dans 29 villes françaises.
« Les français veulent protéger leurs enfants »
Le mois dernier, à l’occasion de la journée mondiale sans tabac, le 31 mai, l’institut Ipsos révélait un sondage sur la cigarette dans les lieux publics. Résultat ? Une majorité des Français rejette cette dernière. Ainsi, 83% des Français sont favorables à la protection de fumée de tabac dans les parcs et les jardins publics dédiés aux enfants. 95% pensent qu’il faudrait l’interdire dans les voitures en présence d’enfants et 72% aux terrasses des restaurants.
« La fumée semble gêner de plus en plus les Français qui l’acceptent moins dans les lieux publics » s’exprime Yves Bur, le vice-président de l’Assemblée nationale et président de l’Alliance contre le tabac. Et en faisant des parcs et aires de jeux, des zones sans tabac, les municipalités espèrent réduire « l’initiation au tabagisme des jeunes » et veulent « dénormaliser le tabagisme afin de changer les attitudes face à un comportement néfaste pour la santé » explique M. Ricard, délégué à la prévention contre le tabac à la Ligue contre le cancer. « Un enfant imite et s’il voit les adultes fumer, il va s’imprégner de ce comportement » poursuit-il.
Rappelons que chaque année, le nombre de décès imputable au tabac est estimé à 60.000, dont 37.000 par cancer d’après l’institution. C’est pour cela que le ministère de la santé met en œuvre un plan de lutte qui sera présenté fin juin. Il englobe entre autres : protéger les enfants et les jeunes du tabagisme, aider les fumeurs à arrêter, et changer l’image du tabac dans la société. Grâce au soutien des Français et des municipalités dans leurs politiques anti-tabac, la ministre de la santé « a l’opinion publique derrière elle pour imposer des restrictions » conclut Yves Bur.
Ces expérimentations sont inutiles puisqu”un décret à la fin du mois de juin va généraliser cette interdiction de la cigarette dans les parcs et jardins publics à toute la France…