Un simple patch. Voilà la dernière trouvaille et révolution pour les diabétiques, qui pourront bientôt tester leur taux de sucre dans le sang et réguler leur niveau d’insuline, grâce à ce petit accessoire.
De la taille d’une pièce de 10 centimes
Pas plus gros qu’un timbre – ce patch cutané est le résultat d’une longue étude publiée par le PNAS – l’Académie américaine des sciences. Ce patch « intelligent » recouvert d’une centaine de micro-aiguilles (dotées de réservoirs contenant des enzymes sensibles au glucose ainsi que de l'insuline), régule automatiquement la libération d’insuline en fonction du taux de sucre dans le sang. Une véritable révolution pour les diabétiques de type 1 qui s’injectent de l’insuline avec une seringue quotidiennement ! Des tests cliniques sont encore nécessaires mais ce patch pourrait grandement modifier le quotidien des millions de diabétiques à travers le monde.
Testé chez les souris atteintes d'une forme équivalente au diabète de type 1, le patch a pu abaisser pendant neuf heures leur taux de glycémie. « Nous avons conçu un timbre pour les diabétiques qui fonctionne rapidement, qui est simple à utiliser et qui est fabriqué avec des matériaux non-toxiques et biocompatibles », précise Zhen Gu, professeur au département d'ingénierie biomédicale de l'Université d'Etat de Caroline du nord, et principal auteur de ces travaux, au micro de l’AFP. « Ce système peut être personnalisé pour prendre en compte le poids du malade et sa sensibilité à l'insuline ».
600 millions de diabétiques d’ici 2035 ?
En France, on estime à 3 millions de personnes affectées par le diabète (soit 4,7% de la population). Un chiffre qui devrait doubler d’ici 20 ans, en raison des problèmes de surpoids et d’obésité. Dans le monde, le chiffre monte à près de 400 millions de personnes. Un chiffre, qui, de la même manière, devrait augmenter fortement pour atteindre 592 millions d’ici 2035.
Contraints de se piquer plusieurs fois par jour pendant toute leur vie, ce patch, s’il est commercialisé, représente un changement radical dans la vie des diabétiques. Ne serait-ce par rapport aux doses injectées, en cas de surdose, les conséquences peuvent être dramatiques : amputation, cécité, coma diabétique ou la mort.
Ainsi, pour éviter la surdose, les scientifiques ont conçu le patch en « circuit fermé », car « le capteur et la pompe sont localisés au même endroit », illustre France Info. « Le timbre cutané agit ainsi à la fois comme un entrepôt et un libérateur de l'insuline. » Un mécanisme qui agit en faveur du patient (par rapport à une pompe à insuline), puisque le taux d’hormone délivré est régulé en fonction de la glycémie, directement.
Pour rappel, le diabète de type 1 est dû à une absence de sécrétion d'insuline par le pancréas. Il touche environ 10% des diabétiques et atteint surtout les jeunes. Le diabète de type 2 est dû à une mauvaise utilisation de l'insuline par les cellules de l'organisme. Il est beaucoup plus fréquent et représente 90% des diabètes.