Le nouveau bracelet connecté, développé par Google X, permet de mesurer en temps réel la température, la pression artérielle, le rythme cardiaque du porteur, ainsi que des données liées à son environnement. Bien plus qu'un simple gadget.
Des données réservées aux chercheurs
Nous vous en parlions la semaine dernière, les objets connectés prennent une part toujours plus importante dans notre quotidien. L'engouement pour les applis mobiles santé ne faiblit pas et les objets intelligents liés à ce secteur sont en plein boom.
Mais contrairement à des gadgets comme Fitbit ou Jawbone, le bracelet de Google X n'a pas vocation à simplement indiquer les performances de l'utilisateur. Ce dernier est prévu pour la recherche médicale, principalement pour des essais cliniques liés à de nouveaux traitements. Les données transmises par le bracelet sont destinées aux scientifiques. Grâce à ce système, les chercheurs/ médecins, peuvent ainsi accéder en temps réel aux informations des utilisateurs ou des patients, sans qu'ils ne se déplacent à l’hôpital pour être surveillés.
Une révolution de la santé connectée ?
Le bracelet de l’entreprise de Mountain View n'est pas réellement destiné à l'utilisateur final. Google le compare davantage à un médicament que le médecin pourrait prescrire. Pour l'analyste spécialisée dans la gestion de données liées à la santé, Kara Dennis, le projet de Google a un avantage de taille pour le patient. « Historiquement, les médecins font tout dans le cadre d'un essai clinique. Les patients ont juste besoin de se présenter au site d'essai. Là, on demande aux patients de prendre une responsabilité significative dans la collection d'informations. » Un objet connecté donc, mais bien plus qu'un simple gadget, le patient ayant sa part de responsabilités dans la collecte de données.
De son coté, le directeur de la division scientifique chez Google, Andy Conrad imagine que « d’ici 20 ou 30 ans » ces bracelets équiperont tout un chacun, à titre préventif, afin de prévenir tout risque de santé.
Pour la suite, Google souhaite collaborer avec des universitaires et des fabricants de médicament pour tester la fiabilité de son bracelet. Puis obtenir – chose bien moins aisée – l’agrément des autorités de santé américaines et européennes, afin que le bracelet connecté soit reconnu comme équipement médical.