Les « athlètes » de jeux vidéo sur la sellette. L’Electronic Sports League devrait instaurer des contrôles à partir du mois d'août, à la suite des révélations d'un ancien joueur.
Le dopage aussi dans le e-sport
L'Electronic Sports League (ESL) a annoncé la mise en place de contrôles antidopage dès son tournoi prévu pour août. Une réponse ferme face aux déclarations d'un joueur affirmant qu'il prenait des médicaments prescrits contre les troubles de l'attention avant ses longues parties de jeu.
Sponsors, paris sur les gamers et les différentes teams, le e-sport est dans la mouvance de ces nouveaux « sports » en vogue. Les professionnels du jeu vidéo sont, comme tous les autres sportifs, soumis à rude épreuve, enchaînant les parties sur plusieurs heures.
Les médicaments pris par certains joueurs pour booster leur concentration inquiètent au plus haut point les autorités en charge des tournois. Des tournois qui peuvent rassembler des milliers de joueurs.
Promouvoir un « espace de jeu équitable pour tous »
La décision intervient donc après les déclarations d’un gamer professionnel qui avait affirmé que lui et ses équipiers avaient pris de l’Adderal, durant une partie de Counter Strike. L’Adderall est un amphétamine qui stimule les neurotransmetteurs dans le cerveau et est généralement prescrit contre les troubles de l’attention.
La popularité du e-sport s’est accrue de « façon exponentielle ces dernières années, mais cela s'est accompagné d'une hausse des récompenses avec pour effet d'accroître la tentation d'enfreindre les règles », a détaillé l'ESL sur son site internet pour justifier la mise en place des mesures antidopage. Les sports virtuels, en plein essor, reproduisent le modèle économique du sport traditionnel et leurs champions sont adulés par des foules de spectateurs venus regarder dans des arènes des parties de célèbres jeux vidéo disputées en direct et en réseau. Les e-Sports mettent donc les athlètes face aux mêmes défis que les autres : ils requièrent concentration, entraînement, talent et rapidité mentale.
« Nous voulons garantir un espace de jeu équitable pour tout le monde » ajoute l’ESL ». Le business des paris brasse lui des sommes de plus en plus conséquentes. Unikrn, une start-up spécialisée dans ce domaine est ainsi valorisée à 40 millions de dollars après l'arrivée de nouveaux investisseurs. Son co-fondateur Rahul Sood espère bientôt pouvoir conquérir le marché américain, où les paris sur les sports virtuels restent encore interdits, remarque L’Express.