La vague de gastro-entérite en cours actuellement a dépassé le seuil épidémique la semaine dernière et risque de s’étendre à toute la France.
Gastro-entérite : premier dépassement du seuil épidémique
La semaine dernière, le nombre de malades touchés par des diarrhées aigues a dépassé le seuil épidémique. Selon un rapport de l’Institut de veille sanitaire (INVS), 232 cas pour 100 000 habitants ont été recensés alors que le seuil épidémique se situe à 207 cas pour 100 000 habitants.
Pour parler d’une épidémie, il faut attendre qu’une maladie dépasse le seuil épidémique deux semaines de suite. Cette vague de gastro-entérite, qui touche particulièrement la Lorraine, le Limousin et la Provence-Alpes-Côte-D’azur, ne sera donc confirmée à l’état d’épidémie qu’à la fin de cette semaine, si le nombre de malades continue à être aussi important qu’en ce début du mois de janvier.
Risque réel d’épidémie majeure
Même si, pour le moment, les autorités sanitaires attendent avant de parler d’épidémie, il semble que les premières analyses d’échantillons de la maladie apportent des éléments qui poussent à penser qu’une épidémie inhabituelle pourrait se propager en France.
En effet, le Centre National de Référence (CNR) a étudié des échantillons provenant de 35 foyers de gastro-entérique. Ils ont pu identifier deux norovirus, celui de génotype GGII4 et celui de génotype GGII17. Le génotype GGII4 est considéré comme le plus courant jusqu’à aujourd’hui, mais il pourrait être remplacé par le génotype GGII17 dans les prochaines semaines.
Selon l’INVS : « Le remplacement des norovirus circulant par un nouveau génotype a, par le passé, déjà été associé à des épidémies de gastro-entérite de plus grande ampleur ».
C’est le cas, par exemple, en Chine en 2014-2015. Période durant laquelle le génotype GGII4 a été remplacé par le génotype GGII17 créant une épidémie d’une ampleur exceptionnelle.