Selon le dernier baromètre de l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable, le marché de l’automédication a connu une croissance de 5,2% en 2015. Pourtant, le manque d’intérêt politique pour le sujet fragilise le secteur.
L’automédication en forte croissance en 2015
L’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa) vient de publier son baromètre 2015 concernant le secteur du selfcare. Il comprend des données sur différents produits permettant au public de se soigner lui-même en cas de maladies bénignes comme les maux de gorge, de tête, le manque de vitamines, l’alimentation…
On y apprend que le secteur est en pleine croissance avec des chiffres intéressants concernant les médicaments d’automédication, +5,2% en valeur, les dispositifs médicaux, +7% en valeur, et les compléments alimentaires, +9,6% en valeur.
Ces données montrent l’intérêt réel du public pour le marché du selfcare qui est un véritable enjeu économique pour les pharmacies. Mais les chiffres concernant l’automédication doivent tout de même être pondérés, car la grippe de 2015 est en partie responsable de l’engouement des malades.
L’automédication, de nombreux avantages pour tous
Si l’automédication connaît un tel regain d’intérêt, c’est parce qu’elle assure aux patients touchés par des maladies bénignes d’obtenir rapidement les médicaments pour se soigner sans être obligés de prendre rendez-vous chez un médecin et sans ordonnance.
L’automédication offre alors de nombreux avantages pour tous. Elle permet de désengorger les salles d’attente et de soigner plus rapidement les pathologies légères, mais pas seulement. Les conseils des pharmaciens sont importants afin d’aider les malades à faire leur choix. L’automédication valorise donc cette profession et la replace au cœur du système de santé en tant qu’acteur central et indispensable.
L’automédication, le parent pauvre de la santé
C’est, d’ailleurs, les officines pharmaceutiques qui sont les premières touchées par le phénomène. Selon l’Afipa, le secteur du selfcare a contribué à 37,2% de la croissance de leur activité. Pourtant, ce marché est encore le parent pauvre en matière de santé et reste fragile.
Le manque de décision politique, de financement, mais aussi de formation et d’encadrement empêchent, aujourd’hui, le secteur de se stabiliser. L’Afipa souhaite donc publier prochainement un manifeste à l’intention des décideurs politiques afin de les alerter et de les sensibiliser à ce problème.