L’ANSM a publié, cette semaine, son rapport final sur l’essai clinique de Rennes qui a causé la mort d’un homme. On apprend, aujourd’hui, que les locaux de l’agence ont été perquisitionnés par la gendarmerie dans le cadre de cette même affaire.
Publication du rapport et perquisition
Le 19 avril, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié son rapport final concernant l’essai clinique Biotrial, réalisé à Rennes, qui a causé la mort d’un homme. Le même jour, la gendarmerie, dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris sur cette même affaire, est venue perquisitionner les bureaux de l’agence.
Les gendarmes auraient saisi des données informatiques et seraient peut-être à la recherche d’une note interne dont l’existence a été révélée par le Figaro.
Une note interne très gênante pour Biotrial et l’ANSM
Le Figaro a, en effet, publié le 13 avril dernier, des informations concernant une note interne qui serait accablante aussi bien pour Biotrial que pour l’ANSM, selon le journal. Elle contiendrait des informations indiquant que l’évaluation positive de l’ANSM, pour donner son accord à la réalisation de l’essai, aurait été faite malgré la connaissance de probables effets négatifs de la molécule sur le système nerveux central.
Cette note serait donc peut-être la cause de la perquisition réalisée dans les bureaux de l’ANSM. De plus, on se rappelle également que le Figaro avait déjà publié un article, le 25 février dernier, indiquant que lors des essais sur les animaux un chien avait trouvé la mort. L’ANSM préférait, à l’époque, garder le silence, prétextant, pour expliquer son manque de transparence, des obligations liées à la propriété industrielle et au secret médical.
Aujourd’hui, la donne a peut-être changé avec l’ANSM pris au cœur de la tourmente. Les suites de la perquisition nous le diront.