De nouvelles recherches concernant le Sida pourraient permettre une belle avancée dans la lutte contre cette maladie. En effet, des anticorps détruisant les cellules porteuses du VIH viennent d’être testés avec succès sur des singes.
Des anticorps protégeant du Sida
En mars dernier, l’Institut Pasteur, le CNRS et le Vaccine Research Institute ont découvert des anticorps permettant à l’organisme de se protéger du VIH. Ces anticorps peuvent, en fait, identifier les cellules porteuses de la maladie et les détruire.
Suite à ces résultats très positifs des chercheurs américains de l’université Rockefeller ont décidé de reproduire ces anticorps en laboratoire et de les tester sur des singes. Ils ont donc étudié deux groupes de singes, le premier s’est vu injecter les anticorps, le second non. L’équipe de chercheurs a ensuite soumis tous les singes au VIS, en les exposant par voie anale. Le VIS ou virus de l'immunodéficience simiesque est l’équivalent du VIH, mais pour les singes.
Les résultats de cette étude, publiés dans Nature, indique que le premier groupe de singe, immunisé grâce aux anticorps a été protégé du virus pendant une période de 6 mois. Le second groupe, sans anticorps, a vu ses premiers membres atteints par la maladie au bout de trois semaines.
Pas de vaccin, mais une belle avancée contre le VIH
Ces anticorps pourraient donc être utilisés dans le cadre d’un traitement utilisant le procédé de l’immunité passive. C’est-à-dire que l’on injecte directement les anticorps protégeant l’organisme, au contraire de l’immunité active lors de laquelle le corps fabrique lui-même les anticorps et qui est la méthode classique des vaccins. Il ne s’agit donc pas d’un vaccin contre le VIH, mais cette avancée scientifique assure tout de même la protection de l’organisme contre le virus.
Les chercheurs doivent encore poursuivre leurs tests et leurs recherches avant que ce traitement ne soit éventuellement utilisé sur l’être humain. Une équipe allemande travaille, d’ailleurs, également sur le sujet et pourrait, dans les semaines à venir, apporter une pierre à l’édifice de cette belle découverte en matière de santé et de lutte contre le sida.