L’ANSES vient de publier un nouveau rapport concernant les radiofréquences qui envahissent de plus en plus notre quotidien. L’agence s’inquiète particulièrement des conséquences pour la santé des jeunes enfants.
Étudier les conséquences des radiofréquences sur la santé des enfants
L’ANSES (l’agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail) vient de publier un rapport intitulé : « Exposition aux radiofréquences et santé des enfants ». Celui-ci a pour objectif d’offrir une expertise scientifique sur les conséquences des ondes sur la santé des enfants, car ces derniers forment une population particulièrement sensible, en raison du développement de leurs fonctions physiologiques.
Le rapport s’interroge notamment sur les réglementations en cours afin de savoir si celles-ci assurent réellement la sécurité des enfants de moins de six ans et les protègent suffisamment des radiofréquences qui envahissent leur environnement.
Pour réaliser ce rapport, les membres de l’ANSES ont étudié de près les appareils et jouets à destination des enfants de moins de six ans utilisant des ondes ainsi que leur niveau d’exposition. Ils se sont également penchés sur la réglementation et les lois concernant ce sujet. Enfin, ils ont analysé les derniers résultats de la recherche scientifique pour connaître l’influence des ondes sur la santé.
Une réglementation non adaptée
Wifi, jouets télécommandés, veille-bébés, téléphones portables, et bientôt boîtier Linky… Le rapport indique que les enfants et les adolescents sont de plus en plus exposés aux ondes. Il cite, par exemple, l’arrivée sur le marché de nombreux jouets connectés, mais également le fait que les enfants possèdent souvent leur propre téléphone portable.
Le rapport permet de conclure que les ondes ont un effet possible sur les fonctions cognitives et le bien-être des enfants. L’ANSES a pu établir que : « pour des raisons anatomiques ou liées aux propriétés diélectriques des tissus jeunes ou immatures, les enfants peuvent être plus exposés que les adultes, dans certaines bandes de fréquences, en particulier au niveau des aires cérébrales les plus proches de la boite crânienne ». Il en va de même pour le corps puisque des études montrent des niveaux d’exposition plus élevés chez les enfants que chez les adultes.
Au final, l’ANSES souligne que : « pour des personnes de petite taille (inférieure à 1,30 m), les valeurs limites d’exposition réglementaires exprimées en niveaux de référence (exposition aux champs électromagnétiques dans l’environnement) ne seraient pas suffisamment protectrices pour éviter un dépassement des restrictions de base (DAS) ».
Il reste, aujourd’hui, difficile de définir les conséquences des ondes sur les enfants concernant le comportement, le système reproducteur, les effets cancérogènes ou le système immunitaire, par exemple. Mais l’ANSES prouve, grâce à son rapport, que les enfants, bien plus sensibles aux radiofréquences, ne seraient pas suffisamment protégés par la réglementation en vigueur.