Mucoviscidose : un nouveau traitement issu de la mer en phase d’essai clinique

La mer au service des maladies pulmonaires

Roscovitine, voici le nom de la nouvelle molécule qui est testée actuellement par une équipe de chercheurs. Issue d’une kinase purifiée à partir d’œufs d’étoile de mer, cette molécule marine est synthétisée et fait l’objet d’une étude clinique attentive sur 36 personnes atteintes de la mucoviscidose.

Cette molécule possède des propriétés très intéressantes qui pourraient apporter un réel soutien aux personnes atteintes de maladies pulmonaires comme la mucoviscidose. Elle permettrait un arrêt ou un fort ralentissement des infections au niveau des poumons, notamment chez des patients devenus résistants aux antibiotiques. Selon un communiqué de France Biotech, qui tire ses sources d’études précliniques menées en France et aux États-Unis, la roscovitine pourrait : «corriger en partie la principale mutation génétique responsable de la mucoviscidose ».

De plus, elle possède également un effet antibiotique indirect. C’est-à-dire qu’elle n’agit pas directement comme un antibiotique, mais qu’elle soutient et renforce les cellules afin que celles-ci se débarrassent plus efficacement des bactéries. Cet essai clinique vise aussi à vérifier d’éventuels bénéfices anti-inflammatoires et antidouleurs et les différents impacts sur les malades.

Vers un essai clinique de plus grande ampleur ?

Cette étude menée par la start-up française Manros Therapeutics est financée par différents acteurs dont Vaincre la mucoviscidose. D’ici à la fin de l’année, les résultats seront connus. Si ces derniers sont positifs, ils permettront peut-être de lancer une seconde phase d’essai clinique sur une centaine de personnes au niveau européen.

Mais ce n’est pas tout, la mer réserve encore d’autres surprises puisque de possibles traitements à base de molécules marines concernant la trisomie 21 et la maladie d’Alzheimer sont également étudiés de près par Manros Therapeutics.

Partager l'article