Le débat sur la vaccination fait rage en France. Entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, les vaccins obligatoires posent problème. Pour apporter des réponses, le gouvernement organise une grande concertation nationale à laquelle chacun est invité à participer.
Le débat sur la vaccination en France
Si, selon l’Inpes, 80% des Français sont favorables à la vaccination, il n’en reste pas moins que Marisol Touraine a déclaré, début 2016, que : « Le taux de couverture vaccinale contre la grippe a chuté de 13 points depuis 2008 ».
Ce phénomène du vaccin contre la grippe est représentatif de la crainte des Français envers la vaccination. En effet, des scandales sanitaires comme celui du vaccin contre l’hépatite B et de la sclérose en plaques ont effrayé de nombreux citoyens.
Des vaccins obligatoires en France, comme le DTP (diphtérie-poliomyélite-tétanos) qui doit être réalisé sur les enfants, posent également des problèmes à de nombreuses associations et des parents qui ne souhaitent pas faire vacciner leurs enfants. Allant à l’encontre de la loi, ils risquent d’importantes sanctions.
Enfin, des spécialistes, eux-mêmes, remettent en cause le bien-fondé de certains vaccins, ou la façon dont ils sont fabriqués. C’est le cas du professeur Henri Joyeux qui a été radié de l’ordre des médecins suite à son discours sur la présence de substances dangereuses, comme l’aluminium, dans certains vaccins.
Les réponses du gouvernement sur la vaccination
Face à ce débat et aux questions qu’il soulève, le gouvernement, par le biais du ministère de la Santé, a souhaité rénover la politique vaccinale en France. Marisol Touraine a donc mis en place des axes de travail pour mieux communiquer sur la vaccination, améliorer le pilotage de la politique vaccinale, assurer un meilleur approvisionnement des vaccins et organiser une concertation citoyenne sur ce thème.
Cette consultation nationale est maintenant ouverte à tous sur le site Concertation citoyenne sur la vaccination. Chacun est invité à prendre la parole, à poser ses questions, à offrir des contributions à titre individuel ou pour un groupe de personnes, et ce jusqu’au 13 octobre 2016. Deux jurys, l’un composé de citoyens, l’autre de spécialistes de la santé sont également invités à se réunir et à travailler sur le sujet.
Pour terminer, une journée publique de restitution sera organisée en octobre 2016, puis à la fin de l’année, une réunion publique de clôture présentera les avis des jurys et la synthèse des contributions pour offrir de nouvelles pistes de réflexion sur la vaccination.