Une équipe de chercheurs britanniques vient de publier une étude précisant que la mise en place de méthodes de communication spécifiques entre les parents et les enfants atteints d’autisme permet de réduire significativement certains symptômes.
Communication et autisme
Une équipe de chercheurs britanniques de l’université de Manchester du King’s College London et de Newcastle, a publié, dans The Lancet, une étude visant à mieux comprendre les conséquences de la mise en place de méthodes de communication au sein de familles ayant un enfant atteint d’autisme.
Ils ont ainsi suivi le Preschool Communication Trial Autism (PACT), un essai contrôlé concernant des familles avec des enfants de 2 à 4 ans, touchés par l’autisme. Au total, 152 enfants ont pu être accompagnés sur une période de 6 ans.
Deux groupes ont été formés, par tirage au sort. Le premier groupe bénéficiait d’un accompagnement spécifique visant à améliorer la communication entre les parents et les enfants. Le second groupe a reçu l’encadrement classique proposé dans les centres de soins.
La vidéo pour analyser les comportements parents-enfants
Le premier groupe a donc été particulièrement suivi par l’équipe de chercheurs qui a filmé pendant 6 mois les interactions habituelles entre les parents et les enfants. Cette étape devait permettre aux scientifiques de mieux comprendre les besoins des enfants.
Puis, durant les 6 mois suivants, les parents ont été formés à l’utilisation de techniques spécifiques de communication. Il leur a également été demandé de mettre en place, chaque jour, des jeux et des activités de communication avec leurs enfants pendant une vingtaine de minutes.
Une fois la méthode assimilée par les parents et mise en place au quotidien, les chercheurs ont poursuivi leur observation pendant 6 ans.
Diminution de 17 % des symptômes graves
Après cette longue période d’étude, l’équipe médicale a pu s’apercevoir que le groupe concerné par la mise en place de méthodes de communication était avantagé par rapport au second groupe. Ainsi, une diminution de 17 % des symptômes graves a pu être remarquée. Amélioration de la communication sociale, réduction des comportements répétitifs et meilleure relation avec les autres enfants ont également pu être soulignés par les parents concernés.