Leo Neels, le directeur général de l'industrie du médicament pharma.be (association), dénonce les méthodes employées par l’un de ses membres, Alexion, pour approcher les parents de Viktor, un enfant atteint d'une maladie génétique rare, et faire pression sur les autorités belges. "C’est contraire à notre éthique et nos valeurs", a-t-il déclaré à la presse.
L’entreprise pharmaceutique Alexion (membre de pharma.be), a recherché des patients "médiagéniques" pour mettre la pression sur les autorités belges, d’après les éditions du 4 mai des journaux De Standaard et Het Nieuwsblad. Le père du petit Viktor a révélé que la décision de se tourner vers les médias a été prise après un coup de fil en provenance des Pays-Bas. Cet appel est du fait d’Alexion qui a payé un bureau de communication néerlandais pour le réaliser. « C'est inacceptable », a déclaré le directeur général de pharma.be à la presse.
Un bureau de relations publiques a fait en sorte que les parents de Viktor apprennent la tenue de négociations sur le remboursement du médicament Soliris, indiqué dans le traitement de la maladie génétique rare dont souffre le garçon. GPlus Europe, le bureau néerlandais travaille pour le compte d’Alexion.
Un traitement à l'aide du Soliris coûte à un patient atteint du syndrome hémolytique et urémique atypique (SHUa) entre 400.000 et 500.000 euros par an.
Le dossier a placé la ministre de la Santé publique, Laurette Onkelinx, sous pression. En effet, les parents du jeune garçon demande rapidement une solution puisque leur fils a besoin du médicament en question pour survivre.
« Si Alexion a effectivement tenté de manipuler ces parents après avoir refusé de négocier avec le gouvernement, c’est contraire à notre éthique et nos valeurs », déclare Leo Neels, directeur général du site pharma.be. "Tous les contacts doivent avoir lieu de manière transparente. L’organisation néerlandaise aurait dû clairement expliquer par qui elle était payée au moment de se présenter aux parents du petit Viktor ", surenchérit-il.
Pharma.be a l’intention de demander des explications à Alexion. « Nous n'avons encore jamais suspendu un de nos membres » mais cela n’est pas exclu, conclu monsieur Neels.