Le ministère de la Santé vient de faire paraître un communiqué à propos de sa campagne tarifaire pour l’année 2017. Entre augmentation des dépenses et baisse des tarifs hospitaliers, les établissements de santé ne s’y retrouvent pas forcément !
Revaloriser les salaires, mais baisser les tarifs hospitaliers
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, vient d’annoncer, dans un communiqué, sa nouvelle campagne tarifaire 2017 concernant les hôpitaux et les cliniques. Entre bonne nouvelle et déception, cette annonce ne fait pas que des heureux.
Tout d’abord, on peut souligner que les dépenses pour les établissements de santé se porteront à 79,2 milliards d’euros, soit 1,5 milliard d’euros supplémentaire et une hausse de 2 % par rapport à 2016. C’est une bonne chose puisque cet argent sera, entre autres, utilisé pour soutenir la revalorisation des salaires des professionnels de santé.
Mais, en parallèle, une nouvelle moins bonne attend les hôpitaux et les cliniques privées. En effet, les tarifs hospitaliers vont baisser de 0,9 % pour les hôpitaux et de 1,39 % pour les cliniques privées. Rappelons que ce sont ces mêmes tarifs, selon les soins, qui déterminent les montants remboursés aux établissements de santé. Cette baisse des tarifs hospitaliers va donc impacter fortement le budget de chaque établissement
Une année 2017 difficile pour les établissements de santé
Selon un communiqué de la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne) : « Cette baisse budgétaire et tarifaire augure d’une année 2017 très difficile dans les établissements de santé de tous statuts ».
La fédération souligne ainsi les inquiétudes de nombreux établissements de santé qui prévoient déjà une année 2017 compliquée au niveau financier à cause de cette baisse des tarifs hospitaliers. La FEHAP rappelle que : « Sur 5 années, depuis 2012, le niveau de baisse des tarifs atteint 3,87 % tandis que l’inflation a progressé de 4,88 % durant la même période ». Il s’agit pour les établissements de santé d’un véritable défi lié à : « un effort cumulé de productivité de 8,75 % sur 5 ans ».