Une épidémie de choléra fait rage au Yémen touchant plus de 19 provinces et poursuivant sa progression à travers le pays.
Un bilan qui s’alourdit de jour en jour
Les premières victimes de l’épidémie de choléra, qui touche actuellement le Yémen, ont été enregistrées le 27 avril. Au 21 mai, l’Organisation mondiale de la Santé enregistrait déjà 315 morts et 29 300 personnes probablement affectées par la maladie. L’OMS craint donc le pire pour les jours à venir.
Selon Save the Children, ONG présente sur place, la maladie pourrait toucher plus de 65 000 personnes d’ici la fin du mois de juin. De leur côté, les équipes de Médecin sans Frontières (MSF) indiquent qu’elles ont déjà soigné plus de 3 000 patients. MSF souligne « En l’absence d’une réponse urgente et appropriée, l’épidémie risque de devenir incontrôlable ».
Une urgence sanitaire dans un pays en guerre
L’épidémie de choléra fait rage dans un pays en guerre qui connaît déjà de grandes difficultés sanitaires et une situation de famine. Ainsi, le docteur Ahmed Shadoul, représentant de l’OMS au Yémen, indiquait déjà en 2015 : « Le système de santé est au bord de l’effondrement ». En effet, le système de santé n’arrivait déjà pas à couvrir les besoins de la population avant même l’arrivée du choléra.
Aujourd’hui, cette épidémie prenant de l’ampleur est donc une catastrophe humanitaire qui demande aussi bien des moyens pour traiter les malades que pour assainir les zones de contamination, créer des points d’alimentation en eau, gérer les systèmes d’assainissement vétustes et faire de la prévention. Autant d’actions difficiles à gérer dans un pays en guerre pour les organisations qui travaillent sur place.