De nouveaux textes de loi visant à encadrer le métier de mannequin ont été publiés au Journal Officiel. Leur objectif est d’aider à prévenir l’anorexie chez les jeunes et de protéger les top-modèles.
La nouvelle mention « photographie retouchée »
Dans le cadre de la loi de modernisation de notre système de santé, le décret n° 2017-738 a été publié. Celui-ci sera applicable dès le 1er octobre 2017. Il impose que la mention « photographie retouchée » soit indiquée sur : « les photographies à usage commercial des mannequins en cas de traitement de l’image visant à affiner ou épaissir leur silhouette ».
Cette indication doit permettre au public, et notamment aux plus jeunes, de se rendre compte que les images de corps utilisées dans les publicités ne sont pas réelles. Les photographies des mannequins sont retouchées afin d’offrir une image stéréotypée du corps parfait. Tous les défauts sont ainsi gommés grâce à des logiciels de graphisme.
Le ministère de la Santé précise que ce texte doit permettre de lutter contre les problèmes d’anorexie chez les plus jeunes en évitant la promotion d’idéaux de beauté. En effet : « L’exposition des jeunes à des images normatives et non réalistes du corps entraîne un sentiment d’autodépréciation et une mauvaise estime de soi pouvant avoir un impact sur les comportements de santé ».
Protéger les mannequins dans le cadre de leur travail
Un arrêté, également publié au Journal Officiel, vient, quant à lui, protéger les mannequins dans le cadre de leur travail. Ce texte de loi stipule que les top-modèles doivent se voir délivrer des certificats médicaux qui : « prennent en compte le critère de l’indice de masse corporelle dans l’évaluation de l’état de santé des mannequins et conditionnent l’exercice de l’activité de mannequin ».
Cet arrêté vise aussi bien les enfants que les adultes mannequins employés par une agence en France, sur le territoire de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen. L’indice de masse corporelle (IMC) utilisé est celui fixé par l’Organisation mondiale de la Santé.
Le ministère de la Santé indique que ce certificat délivré par les médecins, sous la responsabilité de la médecine du travail, possède une validité de deux ans et doit attester que : « leur état de santé est compatible avec l’exercice de leur métier ».
Concernant les mannequins âgés de moins de 16 ans, l’IMC sera calculé au cours de visites médicales de contrôle par des pédiatres ou des médecins généralistes. Elles permettront d’anticiper les éventuels premiers signes de dénutrition.