L’Autorité de la concurrence souhaite mettre en place une étude sur le secteur de la santé. En effet, ce marché très réglementé pourrait peut-être s’ouvrir à la concurrence.
Une nouvelle étude sur le secteur de la santé
La présentation du bilan 2016 de l’Autorité de la concurrence a été l’occasion pour Isabelle de Silva, présidente de cette autorité administrative indépendante, d’annoncer son souhait d’organiser prochainement une enquête sectorielle de la santé. Cette enquête doit durer un an et a pour objectif d’explorer ce marché très réglementé, qui, selon Isabelle de Silva, n’est pas suffisamment ouvert à la concurrence.
L’Autorité de la concurrence souhaite pouvoir assouplir les réglementations dans le domaine de la santé, mais pas seulement. En effet, fixation des prix des médicaments et circuits de distribution seront aussi étudiés tout comme la vente de médicaments sur Internet par les pharmacies, par exemple.
Favoriser la concurrence pour limiter les coûts pour les patients
Cette volonté de favoriser la concurrence en ouvrant le marché de la santé se comprend lorsque l’on sait que des conséquences positives résulteront certainement de cette opération pour de nombreux patients. Facilité d’accès aux soins et aux services de santé et baisse des tarifs de certains produits peuvent être attendus dans le cas d’une ouverture à la concurrence.
Spécialistes de l’audition, de la vue ou dentistes pourraient être ciblés dans le cadre de cette étude, tout comme les pharmaciens, médecins, infirmiers… Les conclusions de cette enquête seront donc probablement suivies de près par les différents syndicats du secteur qui ne voient pas toujours d’un bon œil l’idée d’ouvrir le marché de la santé à la concurrence.
En effet, le secteur de la santé ne peut pas être considéré comme n’importe quel marché. Les risques inhérents à la profusion de produits et de services, de moins en moins chers, peuvent être liés à une dégradation de la qualité, qui elle-même peut conduire à des risques sanitaires importants.
Une étude donc qui devra, dans ses conclusions, prendre en compte la réalité réglementaire actuelle du secteur de la santé, les possibilités d’ouverture de ce marché et les risques d’une concurrence accrue.