Depuis plus de quinze ans, la Smerep, mutuelle étudiante, mène tous les deux ans une enquête auprès des jeunes étudiants pour s'enquérir de leur santé. Cette année, l'étude révèle que 88 % des étudiants se déclarent en bonne santé mais sont dans un état de stress permanent.
Le jeudi 16 mai, la Smerep a rendu public sa dernière étude, « la santé des étudiants », menée auprès de 700 étudiants franciliens et 500 autres représentant l'ensemble du territoire.
Si 88 % d'entre eux déclarent être en bonne santé – ils étaient 93 % en 2009- 66 % admettent se sentir « régulièrement stressés » et éprouvent un certain mal-être : « Il y a des indicateurs que l'on connaît – le tabagisme et l'alcool – qui nous alarme, mais qui restent contenus et stables. En revanche, il y a une situation d'usure psychologique qui depuis deux ans, et surtout cette année, remonte très fortement, beaucoup plus qu'avant », explique le vice-président de la Smerep, Pierre Faivre.
L'étude, réalisée par Harris Interactive, révèle également que plus de la moitié des personnes interrogées admettent avoir « perdu confiance ou s'être sentis sans valeur, bons à rien » tandis que 49 % disent avoir été « tristes, déprimés et sans espoir » pendant plus de 15 jours au cours de l'année passée.
Plus inquiétant, 15 % des étudiants ont songé au suicide et 18 % ont été victimes de « violences dans le cadre de ses études » ; de violences verbales en premier lieu (87%) mais aussi de violences psychologiques et physiques (40%).
Leur situation précaire ne fait qu'amplifier ce sentiment d'impuissance et il « devient de plus en plus dur » pour eux de se soigner, à tel point que 15 % des sondés ne se soignent plus.