Une épidémie de choléra sévit au Yémen depuis plusieurs mois maintenant. Elle est considérée comme la plus grande épidémie de choléra enregistrée depuis 1949.
Une épidémie de choléra dévastatrice au Yémen
L’épidémie de choléra qui ravage le Yémen actuellement touche déjà 22 gouvernorats du pays sur les 23 existants. Malgré le fait que le pic de la maladie est déjà passé, il n’en reste pas moins que cette épidémie est la plus dévastatrice vécue par ce pays. On compte déjà plus de 2 000 morts et 542 278 cas de personnes atteintes par la maladie.
Nigel Timmins, directeur humanitaire d’Oxfam, témoignait en ces termes, à la fin du mois de juillet, sur le site de l’ONG : « Il est simplement stupéfiant que, en seulement trois mois, plus de personnes au Yémen aient contracté le choléra que dans n’importe quel pays en une seule année, depuis que l’on dispose de telles données. Le choléra s’est propagé sans contrôle dans un pays déjà à genoux après deux ans de guerre et qui se trouve au bord de la famine. Pour beaucoup de personnes, affaiblies par la guerre et la faim, le choléra est le coup fatal ».
La guerre empêche la mise en place d’une aide efficace
Si le Yémen se retrouve dans cette situation sanitaire grave, c’est en grande partie à cause de la guerre au cours de laquelle les infrastructures du pays ont été ravagées. Les réseaux d’eau potable étant détruits, la population se voit obligée d’utiliser l’eau des rivières. Cette dernière est souvent souillée par des excréments, propageant ainsi le choléra à travers tout le pays.
La saison des pluies, qui se déroule du mois de juillet au mois de septembre, n’arrange pas la situation et est également un point d’inquiétude pour les ONG, quant à la propagation plus rapide de la maladie.
Les associations présentes sur place ont les plus grandes difficultés à atteindre les populations touchées par la maladie et la guerre les empêche de recevoir le matériel adéquat pour venir en aide aux malades. Elles attendent donc un soutien plus important de l’aide internationale et surtout la négociation d’un cessez-le-feu qui permettrait enfin aux ONG d’agir et de recevoir le matériel nécessaire.