Selon une enquête du ministère du Travail, les changements au travail peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé mentale des salariés. Les impliquer dans ces changements organisationnels pourrait, au contraire, avoir un impact positif.
Travail : des doutes face au changement
Les entreprises privées et également le secteur public sont amenés à évoluer pour répondre aux demandes des consommateurs et des usagers, ou simplement par besoin de restructuration pour des questions d’organisation. Ces changements concernent aussi bien les techniques de travail, un déménagement, un rachat, un changement de l’équipe de direction… et ils peuvent tous avoir des conséquences sur la santé des travailleurs.
Ainsi, une enquête récente du ministère du Travail indique que parmi les personnes interrogées et ayant vécu au moins un changement au sein de leur travail, 14 % ont signalé des symptômes de dépression. 21 % d’entre elles ont aussi souligné avoir des appréhensions quant à des changements imprévisibles au sein de leur travail, tandis que 24 % ont des craintes « pour leur emploi dans l’année qui vient ».
Ces craintes peuvent se traduire de différentes manières comme la dégradation des conditions de travail ou des incertitudes face à l’avenir de leur poste. Ce sont ces inquiétudes qui peuvent aboutir chez les salariés à des symptômes de dépression.
Une meilleure information et une plus grande participation
Pour pallier le mal-être au travail lié aux doutes et aux appréhensions de changement, l’étude du ministère du Travail propose des pistes, soit une meilleure information et une plus grande participation des salariés.
En effet, les salariés évoquant au moins un changement au sein de leur entreprise sont 56 % à avoir reçu « une information suffisante et adaptée » et 17 % à avoir eu l’impression d’avoir influencé la mise en place de ces changements. Ils sont, par contre, seulement 6 % à ressentir les signes de la dépression contre 21 % pour ceux qui ont la sensation de ne pas avoir été consultés. Enfin, ceux qui ont été consultés, mais qui pensent ne pas avoir été écoutés sont 13 % à ressentir des symptômes dépressifs.