L’INRA, par le biais de l’étude NutriNet-Santé, a pu mettre en avant les effets bénéfiques des aliments biologiques pour diminuer les risques de syndrome métabolique.
Qu’est-ce que le syndrome métabolique ?
Le syndrome métabolique n’est pas une maladie selon Emmanuelle Kesse-Guyot du Centre de Recherche Épidémiologie et Statistique, qui a été interviewée sur le site de l’INRA. Il s’agit plutôt d’un : « ensemble de perturbations qui augmentent les risques cardio-vasculaires et de diabète de type II ». Le syndrome métabolique est reconnu chez une personne quand, au moins, trois des facteurs de risque sont identifiés comme, par exemple, l’obésité abdominale, mais également une pression artérielle, un taux de sucre ou de lipides trop élevés.
Des aliments biologiques contre le syndrome métabolique
Et pour diminuer les risques de syndrome métabolique, les chercheurs de l’INRA proposent une nouvelle piste. Dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé, ces scientifiques ont pu étudier de plus près les effets des aliments biologiques sur la santé. Et leurs conclusions indiquent qu’une forte consommation de produits bio permet de faire baisser les risques de syndrome métabolique.
Déjà, l’INRA avait pu démontrer que les personnes consommant des aliments bio étaient moins sujettes au surpoids et à l’obésité. Aujourd’hui, on peut donc ajouter que ce type d’alimentation a d’autres conséquences positives sur l’organisme.
Emmanuelle Kesse-Guyot présente les résultats en indiquant que : « La proportion des personnes ayant un syndrome métabolique est de seulement 12,1 % chez les grands consommateurs de bio alors qu’elle est de 20,7 % chez les très faibles consommateurs de bio ». De plus : « Les adultes qui consomment beaucoup d’aliments bio, soit en moyenne 62 % de leur régime alimentaire, ont une probabilité plus faible de 31 % de présenter un syndrome métabolique, par comparaison à ceux qui ne consomment quasiment pas d’aliments bio ».
Les effets positifs des aliments biologiques
Jus de fruits, légumes, fruits, aliments riches en amidon ou en sucre, viandes, œufs, produits laitiers, céréales, huiles… Les aliments bio associés à cette baisse des risques du syndrome métabolique sont nombreux et permettent d’offrir une alimentation variée.
Et s’ils sont bénéfiques, c’est que leur composition nutritionnelle est plus riche que pour les autres aliments. Ainsi, on peut y trouver plus de vitamines C ou d’antioxydant, par exemple. Mais ce n’est pas tout, car Emmanuelle Kesse-Guyot souligne que les produits bio sont exempts de pesticides et que les consommateurs de ce type d’aliments sont donc plus faiblement exposés à ces éléments chimiques. Elle précise : « Nos données sont également cohérentes avec celles d’autres études établissant une association entre l’exposition à des pesticides de synthèse et/ou perturbateurs endocriniens et l’obésité ou le diabète de type II ».