Interviewée à la radio, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, indique qu’elle n’est pas favorable à une évolution de la loi sur la question de la fin de vie.
Fin de vie : où placer le curseur ?
Agnès Buzyn a expliqué, lors d’une interview sur RTL, ne pas souhaiter faire évoluer la législation sur la fin de vie. Elle estime qu’il est préférable, en premier lieu, de se concentrer sur la loi existante Claeys-Leonetti. Cette dernière, mise en place en 2016, offre de nouveaux droits aux personnes et malades en fin de vie. Elle veut pouvoir évaluer les résultats de cette loi : « notamment sur le sujet très particulier des maladies neurodégénératives ».
La ministre de la Santé souligne également qu’elle reste prudente par rapport à la loi belge qui, de son côté, donne accès à l’euthanasie à des personnes en souffrance : « physiques ou psychiques constantes, insupportables et inapaisables ». Agnès Buzyn se demande comment définir les limites : « C’est quoi une souffrance très profonde ? Est-ce que des gens qui font une dépression grave et dix tentatives de suicide, il faut abréger cette souffrance atroce d’une dépression grave ? Moi, je me pose la question du curseur ».
La révision de la loi de bioéthique
La solution, pour celles et ceux qui souhaitent un changement de loi concernant la fin de vie, viendra peut-être de la révision de la loi de bioéthique. En effet, celle-ci pourrait contenir un nouveau volet concernant la question de la fin de vie.
Qu’il s’agisse d’Agnès Buzyn, du président Emmanuel Macron ou d’intervenants directement liés à la révision de la loi de bioéthique, le sujet de la fin de vie sera donc « peut-être » intégré aux nouvelles réflexions, car les Français sont nombreux à s’interroger sur cette question et à vouloir une évolution de la législation.