En pleine campagne de vaccination, un compte-rendu de l’Académie américaine des sciences vient diminuer le succès du vaccin contre la grippe. En effet, l’année dernière, son efficacité se serait révélée limitée.
Une vaccination importante pour les personnes fragiles
La campagne de vaccination pour l’hiver 2017-2018 a débuté en octobre dernier. Elle concerne plus de 12 millions de personnes et, en particulier, celles de plus de 65 ans, les malades atteints d’une pathologie chronique, les personnes obèses et les femmes enceintes, sans oublier le personnel de santé.
Chaque année, la campagne de vaccination connaît un succès grandissant. Ainsi, entre 2015 et 2016, le nombre de patients vaccinés a progressé de plus de 96 000 personnes. En parallèle, on apprend, selon Santé publique France, que la surmortalité liée à la grippe aurait provoqué 14 400 décès, l’année dernière.
Un vaccin contre la grippe efficace, mais pas contre toutes les souches du virus
La grippe étant une maladie mortelle, il paraît donc logique de réaliser le vaccin, au moins pour les publics les plus fragiles. Mais un compte-rendu de l’Académie américaine des sciences (PNAS) apporte un bémol à cette évidence. En effet, leurs recherches remettent en cause l’efficacité du vaccin.
Les membres de cette académie soulignent que, l’année dernière, l’efficacité du vaccin contre la grippe aurait été assez limitée. Il n’aurait protégé que 20 à 30 % des personnes vaccinées. En cause, la souche du virus de la grippe qui aurait muté. Il existe différents types de souches de grippe. Actuellement, les vaccins sont efficaces pour la souche H3N1, mais il en existe une autre : H3N2. Les vaccins prévus ont donc été mis à jour, en 2016, pour répondre à ce nouveau besoin, mais cela ne s’est pas avéré suffisant pour lutter efficacement contre cette souche de grippe.
Cette année, on attend à nouveau H3N1 et H3N2. Le vaccin sera-t-il donc toujours plus efficace pour la première souche que pour la seconde ? La question reste en suspend.
Taux de vaccination du corps médical de l’AP-HP contre la grippe :
À l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), le taux de vaccination des médecins contre la grippe est de 25%, et celui des paramédicaux de 10%, selon son patron, Martin Hirsch, qui “appliquerait avec plaisir” la vaccination obligatoire, interrogé par l’AFP.
Source : Pourquoi seuls 25 à 30% des médecins, infirmiers et aide-soignants sont vaccinés contre la grippe
http://www.huffingtonpost.fr/2017/01/17/pourquoi-seuls-25-a-30-des-medecins-infirmiers-et-aide-soignan_a_21655995/
17/01/2017