L’Europe vient de renouveler l’autorisation de mise sur le marché du glyphosate pour une durée de cinq ans. La France est toujours opposée et souhaite tout de même l’interdire sur son territoire.
Un vote en faveur de la commercialisation du glyphosate
Le vote de l’Europe pour le renouvellement de mise sur le marché du glyphosate s’est déroulé dans un contexte très tendu. En effet, plusieurs pays, dont la France, étaient farouchement opposés à autoriser à nouveau la vente de cet herbicide au sein de l’Union européenne.
Ainsi, les arguments quant à son potentiel effet cancérogène pour la santé ont alimenté les débats à partir du moment où il a été question de reconduire ou non l’autorisation de mise sur le marché de ce produit chimique.
Le vote s’est finalement conclu par un renouvellement pour cinq ans de la vente du glyphosate. Au total, 18 pays ont voté pour, 9 pays ont voté contre et 1 pays s’est abstenu.
La réaction de la France face à ce vote
La France a, de son côté, voté contre cette reconduction de vente du glyphosate. Depuis le début des débats qui divisent l’Europe à ce sujet, la France a, en effet, toujours montré son opposition à l’utilisation de cet herbicide.
Suite au vote de l’Europe, Emmanuel Macron a donc réagi rapidement indiquant, notamment sur les réseaux sociaux : « J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans 3 ans ».
Le glyphosate dangereux ou non pour la santé ?
Aujourd’hui, si le débat persiste sur l’utilisation du glyphosate, c’est parce que les études sur ses effets sur la santé et l’environnement ont parfois des résultats contradictoires. Certaines montrent un effet cancérogène et lient, d’ailleurs, le produit à un type de maladie rare : le lymphome non hodgkinien. D’autres études, quant à elles, ne révèlent rien de significatif en matière de danger pour la santé, mais leurs résultats ont été entachés par l’affaire des Monsanto Papers.
Face à ces doutes, 18 pays ont donc décidé de reconduire l’autorisation de vente du glyphosate, se rangeant ainsi du côté de l’économie et de l’agriculture intensive.