La prise de compléments alimentaires à base de mélatonine peut être déconseillée pour certaines personnes, car, selon l’Anses, elle est considérée comme pouvant générer des effets indésirables.
La mélatonine pour aider à mieux dormir
Les problèmes de sommeil ou de décalage horaire peuvent parfois être soignés par la simple prise d’un complément alimentaire à base de mélatonine. Cette dernière est, d’ailleurs, appelée l’hormone du sommeil, car elle a une influence directe sur les rythmes chronobiologiques de l’organisme.
La mélatonine est présente dans plusieurs recettes de traitements en vente libre. Ces compléments alimentaires paraissent donc être sans grand danger puisque vendus sans ordonnance. Pourtant, ce n’est pas toujours le cas. En effet, selon l’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail), des précautions sont à prendre pour certains publics qui souhaiteraient prendre de la mélatonine.
De nombreux effets indésirables
Les compléments alimentaires à base de mélatonine peuvent être responsables de différents effets indésirables. L’Anses note des symptômes comme des : « céphalées, vertiges, somnolence, cauchemars, irritabilité », mais également des troubles neurologiques et gastroentérologiques.
L’Anses souligne donc l’existence de populations à risque. Il s’agit des : « femmes enceintes et allaitantes, enfants et adolescents, personnes souffrant de maladies inflammatoires, auto-immunes, d’épilepsie, d’asthme, de troubles de l’humeur, du comportement ou de la personnalité ». Ces personnes doivent demander conseil à leur médecin avant de prendre des compléments alimentaires à base de mélatonine.
Définir un cadre réglementaire européen
En France, les compléments alimentaires peuvent être vendus s’ils contiennent une dose de mélatonine inférieure à 2 mg/jour. Ce dosage passe à 1 mg en Grèce et à 0,3 mg en Allemagne. Certains pays, comme la Suisse, interdisent même totalement l’utilisation de mélatonine dans les compléments alimentaires.
L’Anses souhaite donc : « qu’un cadre réglementaire harmonisé soit défini au niveau européen », rappelant également : « l’absence de données suffisantes sur l’innocuité de la consommation quotidienne de 2 mg de mélatonine ».