Les antidouleurs opioïdes, souvent utilisés par des patients souffrant de douleurs chroniques, sont la cause d’une réelle addiction. Ce problème concerne de plus en plus de personnes en France.
L’addiction aux antidouleurs opioïdes
La consommation d’antidouleurs opioïdes en France augmente depuis une quinzaine d’années. Ces médicaments, accusés de créer une forte dépendance, sont à l’origine d’une véritable crise aux États-Unis où une partie de la population subit les conséquences de cette addiction.
Ces antidouleurs sont également la cause d’intoxications amenant à des hospitalisations et qui peuvent être la cause de décès. Aux États-Unis, par exemple, on compte 64 000 décès, en 2016, dus aux antidouleurs opioïdes.
Mais selon le docteur Anne Borgne, présidente du Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions (Respadd), la situation aux États-Unis est plus préoccupante que celle en France, car ici : « Les ordonnances sont très encadrées. Il existe une surveillance pharmacologique, des référentiels sur la douleur, une politique de réduction des risques… »
Pourtant, si la France ne connaît pas un tel raz-de-marée de morts tragiques ou d’accidents causés par les opioïdes, la vigilance reste de mise. En effet, certains antidouleurs, considérés comme peu forts par les professionnels de santé, sont tout autant mis en cause dans les intoxications et décès que ceux perçus comme étant plus forts.
Pour pallier aux problèmes et risques liés aux antidouleurs opioïdes, un livret va être prochainement édité. Celui-ci doit rappeler le bon usage de ces médicaments pour permettre à celles et ceux qui en ont besoin de pouvoir continuer à les utiliser afin de réduire leurs douleurs.