Emmanuel Macron, président de la République, a dévoilé son plan santé : « Ma Santé 2022 ». Il se décline en une cinquantaine de mesures et sera doté d’un budget de 3,4 milliards d’euros.
Plan santé : faire de la santé un « pilier de notre État-providence »
C’est, aujourd’hui, qu’Emmanuel Macron a présenté sa réforme du système de santé : « Ma Santé 2022 ». En préambule de son discours, le président de la République a souligné : « Je veux que le système de santé soit l’un des piliers de notre État-providence du XXIe siècle […] ». Il a également parlé des nombreuses difficultés rencontrées par les professionnels du secteur, du vieillissement de la population, des tensions financières… et du « mal-être » qui s’est profondément installé.
Emmanuel Macron propose donc une cinquantaine de mesures qui seront financées par un budget de 3,4 milliards d’euros, d’ici 2022. En détails, 920 millions d’euros seront consacrés à l’investissement hospitalier, 1,6 milliard à la structuration des soins au sein des territoires, 500 millions au numérique et 420 millions à l’évolution des métiers et à la formation.
Supprimer le numerus clausus dès 2020
Le président de la République a indiqué que son plan santé prévoie la suppression du numerus clausus dès 2020. Ainsi, le concours en fin de première année de médecine n’existera plus tout comme les quotas de places en pharmacie, dentaire et maïeutique. Pour justifier cette décision, Emmanuel Macron explique : « Aujourd’hui, c’est un gâchis qui concerne 25 000 étudiants, chaque année ».
Lutter contre la désertification médicale
Autre thème du plan « Ma Santé 2022 », la désertification médicale. Pour lutter contre ce problème, le chef de l’État propose d’envoyer 400 médecins généralistes et salariés des hôpitaux dans les zones concernées par ce type de difficultés. Cette mesure doit prendre effet dès 2019.
Il est aussi prévu de créer 4 000 postes d’assistants médicaux. Leur rôle : aider les médecins afin de libérer du temps de soins pour ces derniers. Emmanuel Macron a déclaré à ce propos : « Si le besoin s’en fait sentir, nous en financerons autant qu’il le faut » tant que les médecins répondent à certains critères comme, par exemple, la prise en charge de nouveaux patients, les consultations sans rendez-vous, le raccourcissement des délais d’attente…
Transformer le système de financement des hôpitaux
Le système de financement des hôpitaux va également être revu en faisant en sorte que la tarification à l’activité (T2A) ne dépasse pas 50 % des modes de financement. Le reste devant être pris en charge par des financements liés à la qualité et au parcours des soins. Ainsi, le bonus à la qualité passera de 60 millions d’euros par an à 300 millions d’euros dès 2019.
Le chef de l’État propose aussi une nouvelle classification des hôpitaux : ceux responsables des soins de proximité, ceux en charge des soins spécialisés et, enfin, ceux gérant les soins ultraspécialisés.