Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a dénoncé un sabotage politique de la part de certaines complémentaires santé qui souhaitent augmenter leurs tarifs en prétextant l’arrivée prochaine du reste à charge zéro.
Mutuelles : une augmentation des prix refusée par la ministre de la Santé
Et la ministre de la Santé ne souhaite pas en rester là ! Elle a, en effet, indiqué sur France Culture : « Il est hors de question que les mutuelles profitent d’une réforme à laquelle elles ont participé, qui a été négociée, qui a été signée entre tous les partenaires, pour augmenter leurs prix. Je ne le tolérerai pas. J’appelle ça un sabotage politique et je vais le dire aux mutuelles ».
Les complémentaires santé ont, effectivement, été invitées autour d’une table afin de négocier les termes de la réforme du reste à charge zéro qui entrera en vigueur en 2021. Cette dernière implique le remboursement intégral des lunettes, prothèses dentaires et auditives et va demander aux complémentaires santé, mais aussi aux professionnels de santé, de faire des efforts financiers, d’où une négociation préalable nécessaire à la mise en place de cette réforme.
À ce sujet, Agnès Buzyn indique : « L’investissement qui leur était demandé pour mettre en œuvre cette réforme est modeste par rapport aux frais de gestion et au chiffre d’affaires ». Elle souligne que : « les trois quarts des dépenses seront prises en charge par la sécurité sociale. »
Propos qui ne semblent pas partagés par l’ensemble des complémentaires santé. Certaines, malgré les trois années dont elles disposent pour s’adapter, souhaitent tout de même augmenter leurs prix. Pour preuve, elles sont quelques-unes à avoir envoyé des courriers à leurs adhérents expliquant l’augmentation de leurs tarifs, en 2019, suite au reste à charge zéro. Une passe d’armes débute donc entre ces mutuelles et assurances santé et la ministre qui refuse tout net cette augmentation tarifaire.