Le dépistage de la trisomie 21 est possible par le biais d’une simple prise de sang. Il s’agit d’un test appelé le dépistage prénatal non invasif. Celui-ci est désormais pris en charge financièrement par l’assurance maladie.
Trisomie 21 : le DPNI remboursé à 100 %
Un nouvel arrêté, paru au Journal officiel, entérine la décision de rembourser la prise de sang permettant de dépister la trisomie 21 chez la femme enceinte. Il s’agit d’un dépistage qui permet de découvrir la maladie dans l’ADN du fœtus. Il sera dorénavant remboursé par l’assurance maladie au sein d’un protocole plus large visant à détecter la pathologie lors de la grossesse.
Cette technique, nommée le dépistage prénatal non invasif (DPNI), est beaucoup moins dangereuse pour le fœtus que les amniocentèses. Elle est recommandée, de manière officielle, par la Haute Autorité de santé (HAS) depuis mai 2017. Le coût de cet acte est de 390 euros et était, jusque-là, offert gratuitement par les hôpitaux publics de France, ayant mis en place un protocole concernant les traitements innovants non remboursés.
Le DPNI est réalisé sur les femmes enceintes, qui après un premier examen, ont un niveau de risque situé entre 1/1 000 et 1/51. Cette prise de sang permet alors d’affiner les résultats, car elle est efficace à plus de 99 %. Si les données analysées sont positives, une amniocentèse est réalisée pour vérification et confirmation.
Pour le CHU Grenoble Alpes, et de nombreux autres professionnels de santé qui témoignent dans le même sens : « Le DPNI est aujourd’hui devenu du fait de son innocuité et de ses excellentes performances, un test de dépistage indispensable pour la prise en charge des patientes enceintes à risque de trisomie 21, 13 et 18. Les indications sont actuellement limitées, mais on peut espérer que dans un avenir proche, toutes les femmes enceintes qui le désirent puissent en bénéficier. »