L’Assemblée nationale vient de voter deux amendements à la loi Santé qui redéfinissent le rôle des pharmaciens et des sages-femmes vis-à-vis de la prescription.
En effet, les députés ont décidé d’accorder aux pharmaciens la possibilité de prescrire certains vaccins afin de renforcer la couverture vaccinale, en France, en facilitant l’accès à ces derniers. Mais ce n’est pas tout, car les pharmaciens peuvent aussi prescrire certains traitements dans le cadre de maladies considérées comme bénignes (angine, cystite…).
Thomas Mesnier, rapporteur du projet de loi Santé (LRM) a tenu à souligner à propos de cet amendement : « Il n’est pas question ici de donner un droit de prescription aux pharmaciens ». Il explique : « L’objectif est de leur permettre, dans le cadre d’un exercice coordonné avec d’autres professionnels de santé, de pouvoir délivrer des médicaments selon un protocole mis en place par la Haute Autorité de santé (HAS), après une formation et avec une obligation de lien et d’information au médecin traitant. »
Les sages-femmes sont concernées par un autre amendement qui leur permet également de prescrire certains vaccins et de pratiquer la vaccination auprès des enfants.
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a indiqué à ce propos : « Dans la logique de simplification du parcours vaccinal, j’ai saisi la HAS d’un avis sur l’élargissement des capacités vaccinales des professionnels de santé, dont les sages-femmes. Son avis doit être rendu courant 2019, mais cet amendement permet d’ouvrir la voie, même s’il reviendra à l’HAS de se prononcer et à un arrêté de fixer les vaccins autorisés. »