Une grève générale concernant l’ensemble du personnel de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) doit démarrer demain. Elle fait suite à la grève qui a débuté, aujourd’hui, au sein de plusieurs services des urgences de l’AP-HP.
Augmentation des effectifs et prime
En effet, certains syndicats, comme Sud ou la CGT, dénoncent les conditions de travail difficiles auxquelles doivent faire face les professionnels de santé aux urgences, et plus largement dans le milieu médical. Sous-effectif, problèmes de sécurité dans les locaux, agressions, heures supplémentaires… Christophe Prudhomme, urgentiste et syndicaliste CGT, souligne : « On répète les mêmes choses depuis 20 ans, aucune mesure n’a été prise ».
Les syndicats demandent, en priorité, le renforcement des effectifs afin d’alléger le travail des professionnels de santé, mais également la mise en place d’une prime de plus de 300 euros par mois permettant de revaloriser les rémunérations.
La direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris a déjà annoncé sa volonté de créer 61 emplois supplémentaires destinés aux services des urgences. De plus, l’AP-HP indique que les effectifs : « évolueront proportionnellement à l’activité », mais les syndicats souhaitent, de leur côté, l’ouverture de 700 postes. Quant à la prime de plus de 300 euros, les syndicats expliquent qu’elle se composerait de 250 euros pour un forfait d’heures supplémentaires et de 65 euros pour des indemnités de travaux dangereux.
L’AP-HP et les syndicats devraient se rencontrer mardi prochain afin de négocier ces nouvelles conditions de travail. En attendant, et à partir de demain, les 100 000 salariés de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris sont appelés à débuter une grève et à manifester.