L’Organisation mondiale de la Santé a étudié l’impact de l’allaitement sur l’obésité des enfants. Et celui-ci diminue les risques s’il est utilisé comme alimentation exclusive durant au minimum six mois.
L’allaitement comme alimentation exclusive des bébés
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié les résultats d’une étude concernant le lien entre alimentation des bébés et obésité. Il en résulte que les enfants allaités, pendant une période d’au moins six mois, ont moins de problèmes d’obésité que les bébés qui ont été nourris avec du lait en poudre. Ainsi, l’OMS indique : « les enfants qui n’ont jamais été allaités ont 22 % de probabilités en plus d’être obèses » en rapport à ceux nourris exclusivement au sein pendant six mois ou plus. En parallèle, l’étude souligne que les enfants qui ont été allaités moins de six mois ont, quant à eux, 12 % de risques supplémentaires d’être obèses entre les âges de 6 et 9 ans.
La durée de l’allaitement semble donc être en corrélation directe avec les risques d’obésité des enfants. En effet, plus ce dernier est long et plus il semble avoir un effet protecteur sur l’organisme des bébés.
L’OMS recommande donc l’allaitement comme seul mode d’alimentation jusqu’à l’âge de six mois, mais également de le poursuivre jusqu’aux deux ans de l’enfant, voire plus, en parallèle à une autre alimentation adaptée à l’âge de l’enfant.
L’obésité infantile : un problème de santé publique
Au vu de ces résultats, les recommandations incitant les femmes à allaiter leurs enfants devraient faire partie des arguments développés dans les campagnes de lutte contre l’obésité infantile. C’est, en effet, ce que sous-entend l’étude de l’Organisation mondiale de la Santé. L’organisme souhaite atteindre, d’ici 2025, au minimum 50 % d’enfants allaités exclusivement au sein durant les six premiers mois alors, qu’au niveau mondial, ce chiffre n’est que de 38 %.
L’OMS rappelle également que : « Les enfants en surpoids ou obèses présentent un risque plus élevé de développer de graves problèmes de santé, notamment un diabète de type 2, de l’hypertension, de l’asthme et autres problèmes respiratoires, des troubles du sommeil ou une maladie hépatique ».