La période caniculaire qui touche la France, cette semaine, interroge certains salariés et employeurs sur les droits et les obligations de chacun. En effet, quand il fait très chaud, il est nécessaire de trouver les bonnes solutions pour préserver la santé de tout le monde.
Canicule : les entreprises ont des obligations
En restant, en moyenne, huit heures au travail, voire plus, qu’il s’agisse d’un bureau ou d’un chantier, il est possible de ressentir durement les effets de la canicule. Il est donc important que les directions des entreprises prennent des mesures pour assurer un maximum de confort aux salariés.
La loi oblige d’ailleurs les employeurs à agir, même si aucun seuil de température n’est défini à partir duquel les mesures anti-chaleur deviennent obligatoire. La direction des entreprises doit, par exemple, adapter le rythme du travail en réaménageant les horaires ou en accordant des pauses supplémentaires. Le travail physique est aussi réglementé et peut être limité si la chaleur est trop importante. De plus, les salariés doivent avoir accès à des points d’eau et à des zones de repos climatisées.
Et les salariés peuvent défendre leurs droits auprès de leur hiérarchie et de leurs représentants du personnel afin que la loi soit respectée en cas de fortes températures. En effet, même si, aujourd’hui, de nombreuses entreprises ont leur « plan canicule », certaines ne réagissent pas suffisamment rapidement pour sauvegarder la santé de leurs salariés.
Pourtant, comme vient de le rappeler la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, il ne faut pas minimiser les conséquences de la canicule : « […]alors que la situation risque d’être très difficile en milieu de semaine dans beaucoup de villes de France ».
S’adapter aux situations de chacun
Si les entreprises ont des obligations envers leurs salariés, l’inverse est également vrai. En effet, les employés ne peuvent pas librement prendre certaines décisions. Il faut en référer à la direction de son entreprise et éventuellement négocier un accord.
Par exemple, certains salariés peuvent effectuer leur travail à domicile ou adapter leurs horaires pour travailler durant les heures les plus fraîches de la journée. D’autres trouveront plus agréable de venir travailler en short, à condition d’avoir un accord de sa hiérarchie qui est en droit de refuser. Effectivement, la tenue doit se prêter aux tâches que l’employé effectue aux niveaux sécurité, hygiène, représentation…. C’est ce que rappelle, au micro de France Info, Sandra Gallissot, experte en gestion sociale et en prévention des risques professionnels : « Dans une entreprise où il faut porter des manches longues pour des raisons de sécurité, vous n’allez pas autoriser une tenue qui va créer un autre risque ».
L’idéal, pour que la canicule se déroule sans problème, est de pouvoir en discuter en amont avec son employeur afin de mettre en place les règles à respecter par chacun. Et en cas de refus et si les salariés se retrouvent dans un cas de danger grave et imminent, il est possible d’exercer son droit de retrait.