Dans son rapport, remis à la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS), a révélé que le déficit de la sécurité sociale s’élevait à 13.1 milliards d’euros au lieu des 14.7 milliards prévus par le gouvernement en 2012.
Un « trou » moins important grâce à « l’apport de recettes nouvelles et la modération des dépenses ». Mais d’où viennent ces « recettes nouvelles » et la modération des dépenses s’est-elle faite au détriment de l’assuré ? Au cours de la dernière décennie, le système de protection sociale a été l’objet de révisions successives pour limiter les dépenses de santé, au détriment de l’assuré : déremboursement de certains médicaments, majoration d’autres ; il est devenu de plus en plus difficile pour un ménage moyen d’accéder aux soins.
A ce jour, 16% des familles françaises sont dans l’impossibilité de se soigner faute de moyens selon l’Insee. Pourtant, il existe certaines alternatives grâce auxquelles il est possible de limiter ses dépenses de santé. En ce sens, l’association Familles rurales met en garde : pour minimiser les coûts, il suffit de comparer les prix. D’une pharmacie à l’autre, il n’est pas rare de constater que le prix d’un même médicament peut passer du simple au double, à l’instar de l’Activir qui oscille entre 2.65 et 9.95 euros selon les officines.
Même constat chez les dentistes, les orthodontistes ou encore les opticiens : l’association conseille de privilégier les centres spécialisés où l’on a de bons soins dentaires à frais modérés ou de s’orienter vers les opticiens en ligne pour obtenir des lunettes de standing à prix réduits.
L’assuré social modeste ne doit donc pas se résoudre à renoncer aux soins, il existe encore certains espaces où l’on ne marchande pas la santé.