Travail : entre bienfaits et dangers pour la santé

Plusieurs études démontrent la nocivité du travail lorsque l’on dépasse un certain nombre d’heures par jour. En parallèle, le travail offre aussi des avantages, notamment au niveau de la santé mentale.

Des risques d’AVC plus importants

Selon une étude menée par des chercheurs français (Inserm, hôpital Raymond-Poincaré AP-HP, universités de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et Paris-Saclay), le travail peut aggraver certains risques au niveau de la santé. Ainsi, une personne travaillant plus de dix heures par jour, durant une période minimum de cinquante jours par an, a plus de risque de faire un AVC (accidents vasculaires cérébraux).

Pour réaliser cette étude, les cas de 140 000 personnes, âgées de 18 à 69 ans, ont été étudiés. Et les résultats ont montré que 0,9 % d’entre eux ont fait un AVC, dont 29,6 % avaient travaillé plus de dix heures, chaque jour, pendant au minimum 50 jours par an. 10,1 % avaient travaillé à ce rythme pendant plus de dix ans.

Des effets positifs et négatifs sur la santé mentale

Travailler a également des conséquences sur la santé mentale. La pression, les horaires, la surcharge de tâches demandées… peuvent créer une véritable souffrance et être des facteurs entraînant des troubles de la santé mentale allant du burn-out, aux envies suicidaires en passant par la dépression.

En parallèle, une étude anglaise a aussi démontré que travailler peut avoir des effets bénéfiques sur la santé mentale. Ainsi, des sociologues des universités de Cambridge et Salford se sont penchés sur les résultats d’une enquête menée auprès de 70 000 Britanniques pendant neuf ans, de 2009 à 2018. Et les chercheurs ont pu démontrer qu’à partir de huit heures de travail par semaine, la santé mentale des participants à l’étude était meilleure.

Brendan Burchell, co-auteur de l’étude, indique : « Nous savons que le chômage est souvent néfaste au bien-être des gens, affectant négativement leur identité, statut, l’emploi du temps et le sens de l’intention collective. Nous avons maintenant une idée de la quantité de travail rémunéré nécessaire pour obtenir les avantages psychosociaux de l’emploi – et ce n’est pas si conséquent que ça. » En effet, pas la peine de faire des heures supplémentaires, une journée moyenne de travail suffit pour profiter des effets bénéfiques sur la santé mentale.

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