La Dares a réalisé une étude sur les risques professionnels. Et il s’avère que les salariés, comme les femmes par exemple, ne sont pas tous informés convenablement sur les risques qu’ils encourent.
Dans son enquête (source Conditions de travail 2013), la Dares (direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques) s’est notamment interrogée sur la prévention des risques au travail. Et si près de neuf salariés sur dix ont été sensibilisés aux risques professionnels, il s’avère que certaines carences créent des déficiences et des inégalités entre les salariés.
La Dares souligne le fait que les salariés les plus exposés sont souvent mieux sensibilisés et ils ont, pour la plupart, accès à des équipements de protection individuelle. Pourtant, en parallèle, un tiers des salariés n’est pas sensibilisé correctement aux risques et n’a pas accès aux bons outils pour se protéger.
Au total, 86 % des salariés interrogés ont profité d’au moins une action de sensibilisation aux risques professionnels. On parle de visite avec un médecin du travail, d’accéder à des consignes de sécurité écrites, d’être informé sur les risques en dehors des visites médicales ou encore d’avoir une formation à la sécurité.
Mais si on regarde les chiffres de plus près, on peut se rendre compte que les salariés en CDI (34 %) sont mieux formés que ceux en CDD (22 %). Les femmes sont aussi moins bien sensibilisées que les hommes. Elles sont donc 35 %, au sein des femmes les plus exposées, à avoir reçu une information sur les risques professionnels alors que les hommes les plus exposés sont 45 % dans ce cas. C’est le même problème du côté des visites médicales où les femmes sont moins nombreuses à avoir rencontré un médecin du travail. La Dares souligne : « Tout se passe comme si les risques professionnels encourus par les femmes étaient moins visibles, à leurs yeux comme à ceux des préventeurs ».
Résultat : moins sensibilisées aux risques qu’elles encourent, les femmes ont une moins bonne conscience de certains dangers par rapport aux hommes. Ainsi, elles sont 27 % à penser, à tort, qu’elles n’ont pas besoin des équipements de protection individuelle lorsqu’elles travaillent contre 6 % des hommes dans le même cas.